« Nos coachs ont su créer un groupe »
JOËL GOYHENEIX - Coprésident de Rion-des-Landes (Fédérale 3) L’HOMME FORT DU CLUB LANDAIS EST TRÈS HEUREUX DU PARCOURS DES SIENS CETTE SAISON. MAIS IL GARDE LES PIEDS SUR TERRE QUANT À LA CAPACITÉ DE SON CLUB À VISER PLUS HAUT.
Rion-des-Landes occupe la première place de la poule 14 de Fédérale 3 avec neuf points d’avance sur son dauphin Navarrenx. On vous imagine très heureux de ces résultats…
Oui, effectivement. Le rendement de l’équipe dépasse tout ce que l’on attendait. Nous avons réalisé un formidable début de saison, en gagnant beaucoup de matchs. Bon, depuis la trêve, nous marquons quelque peu le pas. Mais rien de bien grave. Je suis pleinement satisfait du niveau de jeu que l’équipe affiche. Je nourris quelques regrets de ne pas avoir su gagner le dernier match (perdu 14-11 contre Navarrenx, N.D.L.R.) car nous avons eu des occasions de l’emporter et n’avons pas su les convertir.
Tous les observateurs de la poule jugent votre équipe au-dessus du lot et vous voient comme des candidats crédibles à une promotion. Qu’en pensez-vous ?
La Fédérale 2 n’est clairement pas à l’ordre du jour. Très honnêtement, c’est un autre niveau et y monter n’est pas du tout dans nos plans. Avec notre modèle actuel, il serait impossible de pérenniser le club en Fédérale 2. Or, nous recherchons à être une structure stable et pérenne, justement. Bon, si les planètes s’alignaient et que l’on soit promu en fin de saison, on assumerait et on irait faire un tour à l’étage supérieur. Mais vraiment, ce n’est pas notre objectif…
Vos objectifs, justement, quels sont-ils ?
Nous voulons nous qualifier pour la phase finale et passer au moins un tour. C’est ce que nous avons signifié au groupe. Faire plaisir à notre public en s’offrant un printemps radieux nous tient à coeur.
Ce week-end, Rion-des-Landes se déplace à Larressore. Un voyage difficile dont le résultat sera important…
Oh, il faut relativiser. D’un point de vue comptable, nous pouvons nous permettre de perdre ce match. Mais j’attends mes joueurs sur l’état d’esprit. Je veux voir une réaction après le faux pas de Navarrenx. Je suis sûr qu’ils sont capables de faire de grandes choses là-bas. Il faut gommer nos erreurs commises lors de la dernière journée.
Votre pack est réputé et craint par toute la poule. Est-ce à dire que vous êtes heureux de voir les conditions météorologiques se durcir ?
C’est vrai que pour l’instant, notre pack nous a rapporté beaucoup de points. Nos joueurs du 8 de devant marquent des essais et obtiennent des pénalités. Pourvu que cela dure. Ceci dit, je sais aussi que nos trois-quarts ont de la qualité et qu’ils ne demandent qu’à les exprimer. Je suis sûr qu’au sortir de l’hiver, ce sont nos gazelles qui nous feront gagner !
Vos coachs Olivier Toulouze et Jérôme Labat ont su créer une osmose dans ce groupe…
C’est vrai, ils ont abattu un énorme travail sur l’état d’esprit, la cohésion. Tout le monde nous parle de nos recrues mais au vrai, l’essentiel de l’équipe était déjà là avant le début de la saison. Les coachs ont su injecter du liant, créer un groupe et un esprit d’équipe à cet amas d’individualités. Ils ont trouvé la bonne formule.
Que peut-on vous souhaiter pour la deuxième partie de saison ?
Je ne vais pas être très original. Disons de gagner des matchs, de produire un joli rugby, de voir du monde dans les gradins et que l’on se qualifie pour cette phase finale qui nous fait tant rêver ! ■