Midi Olympique

« Nous sommes passés à côté »

À CHAUD, JUSTE APRÈS LA RENCONTRE, LE TECHNICIEN EST REVENU SUR LA PREMIÈRE DÉFAITE DES BLEUETS DEPUIS LEUR TITRE DE CHAMPION DU MONDE.

- Propos recueillis par Émilie DUDON emilie.dudon@midi-olympique.fr

Avez-vous été étonné par l’ampleur domination des Anglais, devant notamment, durant ce match ?

À ce point oui, je l’avoue. Quand tu es dominé de la sorte en conquête, que tu prends douze pénalités en mêlée et trois cartons jaunes, il est difficile de gagner. Mais une fois qu’on a dit ça, on ne peut que constater notre retard sur les Anglais à ce niveau.

Vous aviez pourtant identifié leurs forces en mêlée, dans les rucks et en troisième ligne, et travaillé dessus.

Nous l’avions bien identifié et travaillé, en effet. Mais cela ne nous a pas empêchés d’être très surpris en première mi-temps… Est-ce l’horaire inhabituel du match (14 heures, heure anglaise) qui a fait que nous ne sommes pas bien entrés dedans ? La question se pose. Ceci étant dit, les phases où nous avons eu le ballon étaient plutôt bonnes, meilleures que les Anglais même à mon avis. Nous avons plus « breaké » qu’eux finalement, mais notre jeu a manqué de continuité. Après, leur emprise sur les phases de conquête était trop importante pour que l’on puisse exister. Nous avons essayé de faire des changement­s à la pause mais ça n’a pas payé. La défaite, à l’arrivée, est complèteme­nt logique.

N’y a-t-il pas le regret, malgré tout, de ne pas ramener le double bonus que vous aurait amené l’essai refusé à la 82e ?

C’est un gros regret, oui. Cela aurait changé les choses. Disons que ça aurait été bien pour nous, et pour la suite de la compétitio­n.

Est-ce l’absence de blessés comme Geraci, Lavault ou Zegueur qui a pesé ?

Ce sont des titulaires et c’est toujours embêtant quand il te manque trois joueurs importants comme eux. N’empêche, on ne peut pas se cacher derrière ça. Ce n’est pas possible ! Si on le faisait, cela signifiera­it que nous ne sommes pas lucides…

Êtes-vous tombés de haut malgré tout après cet échec ?

Vous savez, nous avions déjà perdu contre les Anglais lors du Tournoi l’an dernier, et à domicile qui plus est. Pour autant, la suite ne s’était plutôt pas mal passée pour nous… Je resignerai­s immédiatem­ent pour que l’histoire se répète (sourire).

Il s’agissait tout de même de la première défaite de ce groupe depuis le titre mondial... Comment avez-vous senti les joueurs après la rencontre ?

Ils étaient touchés, évidemment. C’est normal. Nous avons eu le sentiment d’être passés à côté du match et du rendez-vous.

Leur orgueil était-il touché après ce supplice en mêlée ?

Il y a de ça, oui. Mais il n’y a pas que ça non plus ! Nous avons aussi su mettre du rythme et de la vitesse, même si ce fut trop peu le cas. Le discours de Seb’ (Piqueronie­s, N.D.L.R.) après la rencontre a été très clair : il faut se servir de cette défaite, de cette frustratio­n, pour rebondir et regarder devant. Je vous assure que nous allons en tirer les leçons et que nous n’allons pas nous arrêter là. Nous allons continuer à travailler. Et ce match montre qu’il reste beaucoup de boulot. Ce qui est embêtant, c’est que nous n’avons pas joué notre rugby. Il aurait fallu savoir s’adapter. Les Anglais ont très bien joué le coup tactiqueme­nt.

Faut-il s’attendre à des changement­s pour la préparatio­n du match contre l’Écosse ?

Nous fonctionno­ns avec un groupe de 34 joueurs depuis le début du Tournoi et nous allons continuer avec.

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Photo Icon Sport David Darricarrè­re, ici avec Sébastien Piqueronie­s.

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