CONFIANT EN SON RUGBY
AVEC UN PEU DE TEMPS MAIS DE L’AUTORITÉ, L’AVIRON S’EST DÉBARRASSÉ D’UN ADVERSAIRE ACCROCHEUR. IL POURSUIT SON BONHOMME DE CHEMIN, TOUJOURS EN HAUT DE L’AFFICHE.
Comme l’on dit communément, Bayonne a fait le boulot. On n’en attendait pas moins. Même si avant le match, il n’était pas question de bonus. Car ces matchs de reprise, l’Aviron les craint plus que les autres. D’ailleurs, à la pause, le score stagnait à 12 à 10. Mais le doute ne s’était pas installé, preuve que cette équipe mûrit, se sent de plus en plus forte, sans faire preuve toutefois de suffisance. « On a dit aux joueurs, à la pause, de ne pas douter, de croire en eux. » raconte Yannick Bru. Les Basques ne sont pas sortis du match malgré ce qui aurait pu apparaître comme un flottement. Et l’ont conduit avec méthode. « Antoine Battut nous a dit, à la mi-temps, de construire le match, de prendre les points sur pénalité, ajoute Tristan Tedder. On est resté dans le plan de jeu. À chaque match, on progresse. Là, en plus, on s’est régalé. »
Mais il a fallu passer au-delà des aléas de la première période. L’Aviron aurait pu, avec plus de discernement, se mettre à l’abri bien plus tôt. « Le match a été construit, même si on a failli être puni par le destin, précise l’entraîneur en chef. On a deux belles occasions d’essai qu’on ne met pas par excès de gourmandise. Il y a aussi une erreur d’arbitrage XXL. Je tiens à le dire. Comment peuton mettre un carton à Filimo Taofifenua qui n’est absolument pas concerné par l’action ? Derrière, on prend l’essai. La psychologie d’un match, elle bascule sur pas grand-chose. Bon, l’erreur est humaine. On referme la parenthèse. Malgré tout, l’équipe ne s’est pas désunie. Quand on est altruiste et tourné vers le collectif, en plus d’être bien physiquement, on sait qu’on peut avoir confiance en notre rugby. »
UN JEU PLAISANT
Si l’Aviron s’affirme dans la gestion de ses matchs, son jeu aussi prend de l’ampleur, dans le sens souhaité par le staff. « Ça fait un petit moment qu’on recherche le jeu debout, confirme Yannick Bru. Il y a eu de belles séquences contre Oyonnax, Montauban. Il y a une prise de conscience au sein de l’équipe, une prise de confiance aussi dans l’envie de chercher les soutiens dans l’axe plutôt que de passer par le sol. »
L’apport du banc, la complémentarité, la fraîcheur, autant d’atouts qui guident l’équipe vers le plaisir, une notion à laquelle tient le coach. « Je suis content. Au-delà de la victoire, les joueurs prennent du plaisir, et l’on s’entraîne pour cela. » Un plaisir qui a transpiré jusqu’à la sirène. Insatiable Aviron !