DE BOUT EN BOUT
AURILLAC L’ENJEU ÉTAIT LOURD, MAIS LE STADE AURILLACOIS A PARFAITEMENT REMPLI SA MISSION FACE À UN BÉZIERS AMORPHE.
Après tout le remue-ménage du début de semaine, et l’officialisation de Thierry Peuchlestrade comme entraîneur en chef, les Aurillacois savaient que l’enjeu était grand avec la venue de Béziers, arrivé dans le Cantal pour conforter sa sixième place. L’objectif était donc clair pour les locaux, il fallait gagner à tout prix pour rester à bonne distance de la zone rouge. Et quelle surprise d’avoir vu les Aurillacois donner la leçon à l’un des premiers de la classe. Un Aurillac plaisant qui a su prendre les rênes dès le départ et ne plus rien lâcher derrière. « On a vu deux mi-temps identiques et l’équipe qui avait le vent a campé chez l’autre. Maintenant, nous avons été extrêmement réalistes avec deux beaux essais sur le premier acte. »
Thierry Peuchlestrade est satisfait car ses joueurs ont mis le nez dans le gazon pour affronter non seulement Béziers, mais un vent terrible, une pluie incessante et un froid de canard.
« On a pu s’appuyer sur une excellente défense où chacun a su être très agressif sur l’homme. »
Un Aurillac solidaire, allant chercher son adversaire très haut pour l’empêcher de produire du jeu. La dernière fois que l’on avait vu cela, c’était en novembre dernier face à Mont-de-Marsan.
« UNE BELLE OPÉRATION COMPTABLE »
La différence par rapport aux derniers matches, c’est d’avoir su garder le même rythme durant les 80 minutes. Un vrai combat, une vraie volonté à ne rien céder « et face à un candidat à la qualification », c’est plutôt agréable. Même si tout n’a pas été parfait dans cette rencontre avec une touche encore bancale - mais des deux côtés - et une mêlée encore fragile, les Aurillacois ont su faire le taf. « Il y a des matchs où il faut savoir jouer avec les conditions. On a su gérer cela en première, mais aussi en seconde. On a défendu, certes, mais également continué de jouer », notait le
capitaine Paul Boisset.
Derrière cette victoire, c’est aussi une belle opération comptable car le Stade aurillacois maintient non seulement sa distance avec le premier relégable, mais, cerise sur le gâteau, se rapproche d’une sixième qui n’est plus une vision de l’esprit aujourd’hui. Une ambition qui se veut autre dans le Cantal, mais que la prudence locale tempère aussitôt. Avant de penser à autre chose, il faudra d’abord aller à Mont-de-Marsan. ■