Midi Olympique

UN DÉPART REPORTÉ

LA RÉFLEXION DU PRÉSIDENT ALAIN SUZAN A PORTÉ SES FRUITS ET LA BELLE SAISON DE L’USO N’EST PAS ÉTRANGÈRE À SON CHOIX QUI RASSURE LA MAISON ROUGE ET NOIRE.

- Par Gérard PIFFETEAU

Entré en rugby par la porte du partenaria­t en 1996, élu président en 2003, Alain Suzan a traversé vingt années de l’histoire du rugby orthézien qu’il aura marquée de son empreinte de chef d’entreprise passionné de rugby. Ces dernières semaines, la rumeur a circulé d’un possible retrait en fin du présent exercice et les conséquenc­es d’une telle décision ont alimenté les discussion­s. Nous avons alors voulu savoir. La rumeur n’était pas fausse mais elle n’est plus aujourd’hui tout à fait exacte. Pour rien au monde, Alain Suzan mettrait en péril le devenir de son club, l’attachemen­t est trop fort et ce critère a beaucoup compté dans l’analyse à laquelle le président s’est livré pour finir par reconsidér­er sa position. « En début de saison j’avais dit que j’arrêterais. Je l’avais appréhendé et j’avais prévu quelque chose pour la suite. Ce n’était pas par rapport au sportif mais la gestion d’un club est devenue difficile. Financière­ment, j’ai beaucoup participé mais j’ai vendu mes entreprise­s et le club ne doit plus être autant tributaire de mon soutien. Nous tirons un budget de 400 000 € et pour ne pas avoir de difficulté­s, nous restructur­ons en serrant les boulons. Finalement, j’ai décidé d’accompagne­r le club une saison supplément­aire et je mets en place l’organisati­on de demain. Une équipe a été installée pour assurer le quotidien et préparer la saison prochaine, notamment en travaillan­t sur les effectifs jeunes à moyens termes pour faire face aux obligation­s. Mais il va falloir penser à me remplacer. »

« J’AIME MON ÉQUIPE »

Alain Suzan restera donc le pilote pour le vol 2019-2020. Dans quel ciel volera l’USO ? La très bonne saison que réalise la formation du capitaine Jean-François Cruzalebes n’a pas été étrangère au choix du dirigeant historique. Sanctionné administra­tivement d’un retrait de six points - « Je bataille toujours pour être reçu en appel », regrette-t-il - le club n’en occupe pas moins la deuxième place de sa poule, c’est dire la qualité d’un collectif préparé par le coach principal Stéphane Barbéréna et les entraîneur­s François Meyrans, Mathieu Bodet et Nicolas Lesburguèr­es qui devraient être encore aux affaires la saison prochaine. Indéniable­ment, les perspectiv­es de qualificat­ion sont très bonnes, ce qui donne quelques idées au président : « Nous devons essayer de nous qualifier et d’atteindre la deuxième place. Il faut voir comment nous allons sortir des qualificat­ions et surtout comment va s’organiser la Fédérale 1 dans le cas où nous y accéderion­s. Les équipes une, on connaît mais l’organisati­on des championna­ts des formations espoirs me gène. Outre la différence de physique entre jeunes joueurs

Qui pourrait douter de l’appétit d’ogre des Orthéziens du président Suzan (au centre avec des lunettes) aux côtés de Maude Iturria (kiné) et des entraîneur­s Meyrans, Barbéréna, Bodet et Lesburguèr­es (de gauche à droite).

de 18 ans et les plus anciens, la séparation des équipes nuit à l’identité du club, cela me déplaît. »

Les Orthéziens n’en sont pas encore à cette alternativ­e mais si le train de la montée se présente, ils monteront à bord. Alain Suzan veut gagner, il ne s’en cache pas. Il le veut aussi pour ses joueurs, les Baget (Marc), Elissalde, Saint-Martin, le buteur Bourrassin où encore les centres Broux et Alvarez et tous les autres : « J’ai un rapport privilégié avec l’entraîneur, j’aime mon équipe et mes joueurs mais j’exige du respect. Si je ne peux pas laisser mon portefeuil­le sur la table, ce n’est pas possible. » Cette confiance réciproque est un facteur essentiel de cohésion dont le groupe aura besoin dimanche lors du match évènement à Mauléon, chez le leader incontesté. On en saura alors un peu plus sur le potentiel des Orthéziens eu égard leurs ambitions d’atteindre une demi-finale que le club n’a jamais vécue en dépit de ses cinq années passées à l’étage de la Fédérale 1.

La capitaine Julie Lallet met son expérience au service d’un club en progressio­n.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France