Amis catalans, faites-le pour lui !
Il faut avoir vécu une conférence de rédaction, un de ces lundis matins des dernières semaines, pour comprendre. Pour le voir se creuser les méninges comme jamais afin de trouver la fameuse idée « décalée », celle qui se démarquera de nos confrères et concurrents. Lui, c’est Vincent Bissonnet, notre cher collègue qui suit cette saison l’équipe de Perpignan pour Midi Olympique et, donc, qui partage le chemin de croix des Catalans depuis de longs mois. Quand vous découvrez les mines déconfites des Sang et Or se présenter en conférence de presse après chaque rencontre (ou plutôt chaque défaite) et entendez toujours les mêmes lamentations, dites-vous qu’il est là, à les observer de près et les écouter attentivement. Pas franchement réjouissant, et même carrément déprimant. Et après ? Il faut éviter les sujets déjà mille fois traités : « le rendezvous de la dernière chance » ou « les raisons d’y croire ». Bon, le dernier revers perpignanais, face à Pau à domicile, est venu sonner le glas des espoirs locaux, comme l’ont officialisé certains joueurs au coup de sifflet final. Ce qui a, au moins, offert un angle d’article à Vincent. Car, devant le désert d’originalité qui s’offrait à lui, il en était arrivé, lors du précédent rendez-vous à la maison, à faire un reportage sur « un soir de match à Aimé-Giral ». Mais, parce qu’il existe un minimum de solidarité dans notre métier, il convient de lancer cet appel à l’aide. On n’en pouvait déjà plus il y a peu, à Midol, de le voir nous expliquer comment, par un calcul digne des plus grands mystères de l’humanité, l’Usap était encore en droit de viser une improbable treizième place. Alors, maintenant qu’elle est hors de portée, on n’ose même plus imaginer… Messieurs Rivière, Lanta, Arlettaz, Ecochard et consorts, si vous vous trouvez en manque d’inspiration au moment d’user de nouvelles armes pour dénicher une énième motivation et arracher ce premier succès au bout d’un parcours du combattant dans lequel votre fierté et votre disponibilité vous honorent d’ailleurs et si vous ne le faites pas pour vous, alors faites-le pour lui. Et pour nous.