À BALLES RÉELLES
L’ARRIÈRE TOULOUSAIN A CONNU SA PREMIÈRE SÉLECTION À TWICKENHAM. SAMEDI IL VA DÉBUTER À SON POSTE ET AVEC LA CHARGE DU BUT.
Thomas Ramos se souviendra de sa première en Bleu. Faire son entrée à la pause à Twickenham, alors que la France a déjà encaissé trente points avant d’être rapidement positionné à une aile, ce n’est pas la panacée. Il a donc fait ce qu’il a pu, en se sortant de situations périlleuses et mis à part une relance suicide,Thomas Ramos n’a pas grand-chose à se reprocher selon le sélectionneur Jacques Brunel : « Même s’il a été gourmand sur la dernière action contre l’Angleterre, il a montré beaucoup d’enthousiasme, de détermination, de choses intéressantes. Il a montré qu’il n’appréhendait pas le contexte, ça ne le freinait pas, c’est ce qu’on recherche. »
Autant dire que cette titularisation pour affronter l’Écosse sera sa vraie première chez les Bleus. Tout d’abord parce qu’il aura le numéro quinze dans le dos mais aussi parce qu’il aura la charge du tir au but. S’il était impossible de le juger lors de la bérézina anglaise, il connaîtra cette fois un véritable baptême du feu, pour relancer une concurrence qu’il connaît bien avec Maxime Médard, son partenaire de club. Une chance à saisir pour Thomas Ramos qui doit beaucoup à la fiabilité de son pied dans cette première titularisation, puisque le changement de charnière entraîne aussi la promotion d’un nouveau buteur. En effet, ni Antoine Dupont ni Romain Ntamack n’ont cette charge en club. Ils peuvent s’appuyer sur la réussite de Thomas Ramos. Le canonnier toulousain n’affiche pourtant pas le meilleur taux de réussite de sa carrière cette saison avec seulement 76,2 % de succès dans ses tentatives. Niveau fiabilité, onze joueurs font mieux que lui en Top 14, et notamment son adversaire de ce samedi Graig Laidlaw (83,6 %).Voilà pour les chiffres mais le Mazamétain présente néanmoins de solides garanties, notamment dans les moments fatidiques. Il a ainsi réussi le drop du match nul à Lyon, a permis aux Toulousains de s’imposer face au Leinster en Coupe d’Europe en transformant l’essai en bord de touche de Maxime Médard. Il n’a aussi pas tremblé au moment de décrocher le match nul à Clermont en position moyenne. Et puis surtout, il ne sera pas que le pied du XV de France ce samedi. « Ce n’est pas qu’un buteur !, répète Michel Marfaing, responsable de la formation du Stade toulousain, c’est une grande qualité chez lui mais on ne l’a pas repéré grâce à son jeu au pied. Sa première qualité est sa capacité à remporter les duels n’importe où sur le terrain. »