MISSION IMPOSSIBLE ?

ITALIE CONTRAINTS DE COMPOSER AVEC L’ABSENCE DE SERGIO PARISSE, LES TRANSALPINS DEVRONT REDOUBLER D’EFFORTS POUR CRÉER L’EXPLOIT À ROME.

Le défi est immense. L’Italie de Conor O’Shea se présente face à une montagne, l’Irlande, qu’elle n’a plus battue dans le Tournoi depuis 2013. Lors de cette victoire, les Celtes étaient encore en reconstruction. Depuis, le XV du Trèfle tourne à plein régime. De son côté, la Nazionale semble avoir du mal à progresser. Pire encore, sur leurs cinq dernières confrontations dans le Tournoi, l’Italie a encaissé quarante-cinq points de moyenne.

Des chiffres qui illustrent parfaitement la différence de niveau entre les deux sélections depuis quelques années. L’Irlande, deuxième au classement de World Rugby, battue chez elle à Dublin par l’Angleterre lors de la première journée du Tournoi, ne peut plus réaliser le grand chelem. En revanche, rien n’est perdu pour le gain du Tournoi des 6 Nations. Les coéquipiers de Rory Best voudront également se rassurer sur le contenu après leur victoire poussive en Écosse.

De plus, la Squadra azzurra devra faire sans son capitaine, Sergio Parisse, victime d’une commotion cérébrale le week-end dernier avec son club du Stade français lors de la réception du Lou. « L’absence de Sergio Parisse ? Il est clair que nous perdons l’un des meilleurs troisième ligne centre du monde mais nous en avons des joueurs qui sont à la hauteur et qui sont tout à fait apte à le remplacer », commentait l’entraîneur adjoint italien, Giampiero De Carli. C’est le talonneur du Stade toulousain, Leonardo Ghiraldini, qui devrait logiquement prendre le capitanat.

VIGILANT EN CONQUÊTE

Si elle veut s’imposer à domicile, l’Italie devra endiguer les nombreuses offensives des hommes en vert, en faisant preuve d’une précision diabolique en conquête et de savoir répondre au rythme infernal qu’imposera le XV du Trèfle. Autrement dit, il faudra réaliser le match parfait. « Nous connaissons bien l’Irlande, c’est une équipe contre laquelle il est crucial de concrétiser la moindre opportunité. Il ne faudra rien lâcher », a conclu le sélectionneur des avants italiens.

Même si l’Italie aimerait conjurer le sort, on la voit mal réaliser l’exploit contre l’équipe dirigée par Joe Schmidt. Le sorcier irlandais pourra compter sur un groupe soudé et expérimenté mais surtout sur le retour de blessure de son maître à jouer, Jonathan Sexton. De quoi donner des maux de tête à la défense italienne. Même si on aimerait y croire, la mission semble (presque) perdue d’avance.