UN SUCCÈS VERS LA RIVALITÉ
VAINQUEURS DE PONTARLIER DIMANCHE DERNIER, LES MELDOIS IRONT JOUER DANS DIX JOURS CHEZ LEURS VOISINS DE PONTAULT-COMBAULT UN MATCH PEUT-ÊTRE DÉCISIF POUR LE MAINTIEN.
Et voilà un succès qui change tout ! En battant leurs adversaires de Pontarlier dimanche dernier, en parvenant à arracher leur deuxième succès de la saison, les joueurs du Pays-de-Meaux se sont offert un match décisif à jouer dans dix jours chez leurs voisins de Pontault-Combault. En position de lanterne rouge depuis le départ de la saison, largués par tout le monde, ils se retrouvent avec ce succès en position de sauver leur tête. Il semble acquis que, dans leur groupe, les Strasbourgeois ne seront plus dans la division la saison prochaine. Les Alsaciens, s’ils sauvent leur club, devraient subir la rétrogradation administrative édictée par la DNACG à la fin du mois de décembre. Ils seraient trop occupés par la restructuration de ce qu’il leur restera, pour mener un grand combat contre la Fédération et la défense de leur place en Fédérale 2. Donc l’avantdernier de ce groupe se sauvera. Le sort du dernier dépendra du résultat de l’appel formulé par le club d’Épernay, lui aussi épinglé par la DNACG. Ce dossier est beaucoup moins lisible, et les deux possibilités cohabitent à ce jour. Soit Épernay sera relégué, et le Pays-de-Meaux et PontaultCombault, bien que tous les deux derniers, seront sauvés ensemble par le fait de ces deux sanctions. Soit Épernay sera maintenu, et l’un des deux clubs de Seine-et-Marne passera à la trappe.
RETOUR DE NICOLAS DORÉ
Le manager du Pays-de-Meaux Marc Dubourdeau, qui est d’un naturel amusé, et amusant, parvient à se réjouir de cette situation. Lui a entraîné Pontault-Combault pendant six ans à l’époque de la Fédérale 3. Six fois, il avait joué les phases finales, sans jamais parvenir à obtenir la montée. C’était à l’époque de la présidence de Marie-Thérèse Larousse, la maman de Benoît Larousse, l’entraîneur des avants de Massy en Pro D2, et qui a longtemps fréquenté Marc Dubourdeau au Puc. Olivier Solier, l’actuel coentraîneur de Pontault-Combault, est un ami de faculté de Benoît Larousse. Le monde est tout petit, tout le monde se connaît. « Et je crois que nous allons disputer un derby enlevé et de bon esprit,
pensait Dubourdeau en début de semaine. Nos deux équipes se ressemblent, avec peu de moyens et beaucoup d’envie d’exister par le jeu. » Lui partira avec un atout dans son jeu. Le centre Nicolas Doré a fait son retour dimanche dernier contre Pontarlier. L’ancien centre de Bobigny en Fédérale 1 a disputé trente minutes convaincantes, alors qu’il n’avait disputé qu’une seule rencontre pleine cette saison. Hasard de son parcours, il l’avait jouée à l’aller contre Pontault-Combault, et sa prestation avait beaucoup aidé les Meldois à glaner à un bonus offensif (27-7) pour ce qui était leur seule victoire avant dimanche dernier. « De toute façon, termine Marc Dubourdeau, que ce soit en Fédérale 3 ou en Fédérale 2, notre projet de club ne sera pas impacté. Nous avons emmené beaucoup de jeunes jusqu’à la première ces dernières années, et nous allons continuer. Ils sont sept de l’équipe première qui ont moins de 20 ans. L’important est d’aller chez nos voisins pour défendre nos chances joyeusement, dans l’esprit qui nous anime depuis le départ de la saison. Et advienne que pourra. »