Midi Olympique

« J’ai admiré Dan Carter toute mon enfance »

EN L’ABSENCE DE FINN RUSSELL ET EN ATTENDANT L’ARRIVÉE DE DAN CARTER, LE FIDJIEN BEN VOLAVOLA SERA TITULAIRE À L’OUVERTURE CONTRE CASTRES.

- Propos recueillis par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Le rugby français vous connaît peu. Pouvez-vous vous présenter ?

Mon nom, Volavola, signifie « écrire » en Fidjien. Je suis né à Sydney, avant de quitter l’Australie à 1 an avec ma mère. Nous nous sommes alors installés aux Fidji jusqu’à mes 8 ans. Puis nous sommes revenus à Sydney, où j’ai débuté le rugby. En réalité, mes deux parents sont Fidjiens mais j’ai un fort héritage indien du côté de mon père. Je suis un sang-mêlé, comme beaucoup de mes compatriot­es !

Quel est votre parcours en tant que rugbyman ?

J’ai vraiment su que je voulais devenir rugbyman profession­nel à Manly, dans la banlieue de Sydney. Là-bas, je jouais par exemple aux côtés de Michael Hooper, le flanker des Wallabies. Puis j’ai été recruté par les Waratahs : j’y suis resté trois ans, nous avons même remporté le Super Rugby en 2014. En finale, notre ouvreur Bernard Foley avait réussi la pénalité de la dernière seconde ; on avait battu les Crusaders sur le fil (33-32).

Et puis ?

J’ai passé un an aux Crusaders. Quand j’y suis arrivé, Dan Carter venait de rejoindre le Racing. Puis, il y eut les Rebels (Melbourne) et North Harbour, en Nouvelle-Zélande. J’ai pas mal baroudé. Puis Bordeaux m’a recruté.

Pourquoi avez-vous quitté l’UBB si vite ?

Je n’y ai pas réussi ce que je voulais accomplir. Je n’ai pas été assez performant et le club a décidé de me libérer avant la fin de mon contrat. C’est alors que le Racing m’a tendu la main.

Vous êtes censé être l’une des doublures de Finn Russell au Racing 92. Comment avez-vous réagi à l’arrivée de Carter ?

J’ai admiré Dan Carter durant toute mon enfance. Il est le plus grand joueur de tous les temps et aux Fidji, si on supporte d’abord notre équipe nationale, celle qui vient juste derrière est celle des All Blacks. Quand j’étais petit, je tentais dans mon jardin de copier sa frappe aux buts et cette technique me suit encore aujourd’hui. J’ai beaucoup de choses à apprendre d’un joueur tel que lui.

Vous serez titulaire face à Castres ce week-end. Que savez-vous du CO ?

C’est une équipe très dense, très agressive. Dans un premier temps, nous devrons donc répondre à ce défi physique et les empêcher de ralentir nos libération­s de balle. Ils excellent làdessus.

Un dirigeant du Racing 92 nous confiait à votre arrivée que vous seriez la « caution glamour » du club. Vous partagez en effet votre vie avec Shailene Woodley, une célèbre actrice américaine. Où vous êtes-vous rencontrés ?

Aux Fidji, il y a deux ans. Moi, je disputais la Pacific Nations Cup avec ma sélection. Elle ? Elle tournait alors le film Adrift. Le tournage s’est poursuivi en Nouvelle-Zélande, ça tombait bien, je jouais à l’époque pour North Harbour. On a donc continué à se voir et désormais, nous vivons ensemble à Paris. Je suis béni d’avoir rencontré une fille comme elle.

Aime-t-elle le rugby ?

Avant moi, elle n’avait jamais regardé de sport à la télé. Depuis, elle a commencé à apprendre les règles du rugby, elle vient même nous voir à l’Arena.

Comment avez-vous vécu ce basculemen­t dans un autre univers ?

Ce fut dur, au départ. Je n’étais pas habitué à ce qu’on fasse autant attention à tous mes faits et gestes. Mais je m’y suis fait. On vit notre vie, quoi… Vous savez, je me moque d’être considéré pour certains comme « le compagnon de… » J’aime Shailene et lui souhaite tout le succès, tout le bonheur du monde.

Êtes-vous, vous-même, un bon acteur ?

Une vraie catastroph­e… Je suis déjà très mauvais lorsque je suis interviewé face caméra pour parler de mon sport, alors je n’imagine même pas ce que ce serait si on me demandait de jouer une autre personne que moi !

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