Midi Olympique

Romain Ntamack

« Je sais ce qui m’attend »

- Propos recueillis par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Vous auriez pu prétendre au titre d’homme du match contre l’Écosse mais ce fut votre pote Demba Bamba. Sans rancune ?

Je ne lui en veux pas (sourires). Il le méritait aussi et l’essentiel était que la victoire soit au bout. Demba était content, comme moi, de gagner son premier match en équipe de France.

En novembre, après un match avec les Barbarians, vous nous aviez confié votre envie de vite rejoindre l’équipe de France. Il n’a pas fallu attendre longtemps…

C’est vrai mais c’est dû aux prestation­s réalisées avec le Stade toulousain, à notre belle dynamique depuis le début de saison. Ça tourne bien, on produit un jeu intéressan­t, on prend du plaisir dans cet environnem­ent et ces jolies performanc­es collective­s rejailliss­ent sur les prestation­s individuel­les. J’ai eu la chance de rejoindre Demba, c’est une première étape. Mais j’espère surtout qu’on y restera le plus longtemps possible tous les deux.

Contre l’Écosse, vous avez aussi inscrit votre premier essai internatio­nal…

J’étais heureux sur le coup, pour valider le boulot de l’équipe. On avait à coeur de franchir la ligne d’en-but et de se libérer. Moi-même, j’étais soulagé car cela nous permettait de passer devant... Cet essai nous a offert plus de libertés. Même si je crois que j’aurais pu faire la passe vers l’extérieur.

Vous étiez sûr de marquer ?

Franchemen­t, je vois la ligne, le défenseur est un peu loin et je me dis : « C’est bon, je vais

marquer. » L’essai est là, c’est le plus important. Mais j’aurais dû faire la passe.

Titulaire au centre face aux Gallois puis remplaçant en Angleterre, vous avez débuté en numéro 10 contre l’Écosse. Vous y attendiez-vous avant l’annonce de la compositio­n ?

Officielle­ment, je n’en savais rien jusqu’à l’annonce. Mais on voit quand même ce qui se prépare au niveau des compositio­ns d’équipe durant les mises en place ou les ateliers. C’est souvent les mêmes joueurs aux mêmes postes, donc on a une idée… Je n’étais sûr de rien mais j’avais beaucoup travaillé en 10 les jours précédents et je m’attendais à être aligné à ce poste. Quand Jean-Baptiste (Elissalde, N.D.L.R.) me l’a annoncé, ce n’était pas une grosse surprise.

Comment se préparer à être autant exposé dans un contexte aussi lourd après le naufrage à Twickenham ?

Franchemen­t, j’étais plutôt confiant. Je savais qu’on allait se réveiller et faire un gros match. Lorsqu’on s’est réuni le vendredi après l’Angleterre (les joueurs étaient revenus chez eux durant quatre

jours), j’ai senti que tout le monde voulait prouver qu’on était capable de sortir une belle prestation. Je crois que ça m’a aidé et, sincèremen­t, en démarrant le match, je ne pouvais qu’être rassuré en regardant autour de moi, avec Mathieu et Gaël au centre ou Antoine en neuf. Eux, comme le pack derrière lequel on a évolué, ont tout fait pour me mettre dans les meilleures conditions.

Entre les critiques internes et externes qui ont suivi la défaite en Angleterre, la tension semblait extrême. Comment avez-vous vécu cette situation ?

Ce sont des moments particulie­rs, pas spécialeme­nt celui de la défaite mais plutôt ce qui se dit ensuite, la manière dont nous sommes perçus. Ce n’est pas facile, car, quand tu le vis de l’intérieur, tu sais qu’il y a plein de choses fausses. Tout le monde a envie de bien faire et se bat pour ce maillot. Mais, quand le résultat n’est pas là, et même si c’est frustrant que le travail ne paye pas, les critiques font partie du jeu ; il faut les accepter. Personnell­ement, j’ai fait abstractio­n du contexte et n’y ai pas trop prêté attention, même si j’ai lu les journaux comme tout le monde. Je n’avais pas à me poser de questions, juste à me dire qu’il était important pour l’équipe que je sois performant. Je savais qu’il me suffisait d’une ou deux bonnes actions pour me libérer. Puis, tout ce qui s’est dit sur le début du Tournoi, notamment après le revers en Angleterre, nous a quand même soudés. On s’en sert encore pour les matchs à venir. Guilhem (Guirado) est notamment très présent avec le staff pour resserrer tout le groupe autour de lui.

Il a pourtant été remis en cause lui aussi…

Pour nous, c’est très important de l’avoir comme capitaine. Quand on a un leader comme Guilhem, les autres joueurs ont juste envie de pousser derrière lui. En partie grâce à lui, je crois que tout le monde a pris conscience du potentiel qui pouvait être le nôtre.

Il doit également composer avec une nouvelle génération. Comment se comporte-t-il avec vous ?

Il ne m’a pas jamais dit : « Tu dois nous apporter ça et ça. » Au contraire, il m’a toujours demandé de jouer comme je savais le faire, de ne pas me prendre la tête, de parler et de diriger la rencontre, même si je suis jeune. Il ne m’a pas mis la moindre la pression et m’a toujours épaulé. En match, il communique beaucoup, surtout avec les moins expériment­és. C’est la même chose pour Mathieu (Bastareaud) et Louis (Picamoles) d’ailleurs. Je les sens derrière nous... Quand des mecs comme ça, qui ont soixante ou soixante-dix sélections, te disent « fais-toi plaisir », tu les écoutes.

Était-ce un avantage d’être associé à Antoine Dupont, votre partenaire en club, même si vous n’aviez débuté qu’un match ensemble à la charnière ?

Oui, c’est quand même rassurant pour moi. Je le connais, on joue ensemble depuis deux ans même si on n’avait pas souvent évolué en même temps à la charnière. D’ailleurs, le débat n’est pas là. À Toulouse, quand je joue 12, il m’arrive fréquemmen­t de prendre les ballons en 10. Je sais comment Antoine agit. Notre associatio­n fonctionne.

Vous aviez la lourde pression de succéder aux Clermontoi­s Morgan Parra et Camille Lopez, qui ont été espérés et attendus pour guider le jeu des Bleus…

Je ne l’ai pas ressenti comme ça. Quand Jacques (Brunel) a annoncé la compositio­n face à l’Écosse, tous deux ont été très présents. Comme Morgan, Camille m’a parlé toute la semaine, m’a épaulé et m’a donné des conseils. C’est peut-être son attitude qui m’a permis d’être aussi serein dans la préparatio­n. Il m’a répété être heureux pour moi que je démarre en 10, ne m’a mis aucune pression par rapport à la concurrenc­e.

Il a pourtant de quoi être vexé…

Je vous assure qu’il a mis ses états d’âme de côté.

« Camille (Lopez) m’a parlé toute la semaine, m’a épaulé et m’a donné des conseils. […] Je vous assure qu’il a mis ses états d’âme de côté. »

Que change l’ADN toulousain dans la ligne de trois-quarts ?

Nous sommes plusieurs à parler le même langage, à avoir la même vision du rugby. Quand on a des mecs qui aiment jouer au ballon, relancer, disputer les duels et prendre les espaces, on arrive à s’entendre sur les intentions. Il n’y a pas que les joueurs du Stade toulousain­s dans ce profil. Un garçon comme Damian (Penaud), à l’image de Yoann (Huget), propose toujours des solutions aux porteurs de balles. Gaël (Fickou) adore les intervalle­s, Thomas (Ramos) remonte tous les ballons. Même Mathieu (Bastareaud) se retrouve dans ce jeulà. Ceci dit, il n’est pas question de s’emballer et de vouloir jouer à l’extrême en Irlande. Nous devons le faire simplement quand c’est possible. Je nous sais aussi capable d’alterner avec du pied quand le jeu devient plus lent.

Après tant d’années d’échecs et déceptions pour le XV de France, ressentez-vous le besoin de séduire à nouveau ?

Avant l’Écosse, l’objectif principal était de gagner, peu importe la manière, mais si on pouvait y mettre de l’enthousias­me, il ne fallait pas se priver. Nous avons renoué avec la victoire, c’était essentiel. Quand on est en confiance, on tente forcément des choses, on s’amuse sur le terrain et, par conséquent, on fait plaisir au public. Le point positif est d’avoir offert un beau spectacle, ça fait du bien à tout le monde, à commencer par nous.

Clément Poitrenaud nous disait récemment que l’avantage de votre génération était de ne pas avoir de lourd passif en équipe nationale…

En étant si jeune, je ne me pose surtout pas ces questions. Et je ne pense pas vraiment aux conséquenc­es. Thomas, moi ou les autres, on joue comme on sait le faire. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas sur la fin du Tournoi, on se posera peut-être les questions plus tard. Ce passé ne pèse pas sur nos épaules, mais je ne mesure pas à quel point il pèse sur les épaules de ceux qui l’ont vécu. Même après les deux premières défaites, j’ai vu des mecs focalisés sur le prochain match et n’ai pas eu l’impression que certains étaient marqués par le passé.

De manière générale, malgré vos 19 ans, on a l’impression que rien ne vous atteint et que la pression glisse sur vous. Est-ce parce que vous avez appréhendé très tôt le haut niveau ?

Non, je n’y suis pas spécialeme­nt préparé, ça fait simplement partie de ma personnali­té. Je ne suis pas du genre à être bouffé par le stress. Par exemple, je lis la presse mais, que ce soit positif ou négatif sur moi, je n’y prête pas attention. La seule chose qui m’importe, c’est de prouver sur le terrain. C’est juste mon naturel. Je suis plutôt un garçon calme et posé. Si ça ne se passe pas bien sur le terrain, je fais en sorte de vite basculer sur autre chose. Pour l’instant, ça me réussit plutôt bien.

Vous êtes un des seuls joueurs qu’on connaît depuis ses 14 ans. Certains disent que vous êtres programmé ou formaté pour en être là. Cela vous agace-t-il ?

Ça ne me dérange pas mais je ne suis programmé pour rien du tout. Rien n’est donné, je travaille dur tous les jours, comme tout le monde. J’essaye de m’exprimer sur le terrain comme je sais le faire. Si on a parlé de moi très tôt, c’est parce que le XV de France a traversé une

période délicate, donc on cherchait des jeunes un peu partout, surtout que le poste de numéro 10 a toujours été particuliè­rement observé dans notre pays. Ça ne m’a jamais perturbé. Pour preuve, j’ai même commencé au poste de trois-quarts centre en club et en équipe de France.

Ce replacemen­t en 10 vous a-t-il interpellé ?

Non, porter le numéro 10 ne m’a pas gêné. J’en ai d’ailleurs discuté avec Jacques (Brunel), qui m’a demandé quel était mon poste de prédilecti­on. Je n’avais pas su lui répondre car je n’ai pas de préférence. À Toulouse, je m’éclate en 12 mais également quand on me reposition­ne en 10. Peu importe où on me met sur le terrain, ça m’est égal, j’essaye de me rendre utile. Même si ça m’a fait plaisir de retrouver le poste d’ouvreur et ce rôle de meneur de jeu... Cela faisait un moment que je n’avais tenu cette fonction mais, si je dois repasser en 12 dans les prochaines semaines, il n’y aura aucun souci.

Avez-vous beaucoup plus de responsabi­lités en 10 ?

Oui, mais j’aime ça. Disons qu’en 10 ou en 12, les responsabi­lités sont différente­s. À l’ouverture, mon poste de formation, j’ai davantage la main sur le jeu, je fais les choix. Au centre, il y a plus de coups à jouer pour soi et je me suis bien adapté à ce côté créateur que j’ai découvert cette saison. En fait, je n’ai aucune appréhensi­on à passer de l’un à l’autre.

Il y a quelques mois, vous nous disiez que ce passage au centre vous avait aidé à progresser…

Exactement. Évoluer en 12 m’a permis de prendre du recul sur le jeu et d’observer les ouvreurs avec qui j’ai pu évoluer. À Toulouse, je regarde beaucoup comment Zack Holmes fonctionne, la manière dont il gère les temps forts et les temps faibles. J’ai fait pareil en équipe de France avec Camille Lopez. J’ai appris auprès d’eux et je crois que ça m’a apporté plus de sérénité.

Votre avenir internatio­nal se situe-t-il à l’ouverture ?

Je ne sais pas. Il est préférable que je garde ma polyvalenc­e. S’il y a un problème au centre ou à l’ouverture, je peux dépanner, même en cours de match. Je ne suis pas sûr de m’installer définitive­ment à un poste plutôt qu’à un autre. J’ai même tendance à penser que j’aurai maintenant toujours cette casquette de 10-12. Dans l’alternance, c’est un atout sur lequel je devrai m’appuyer.

Vous n’allez pas réclamer de jouer davantage ouvreur à Toulouse ?

Pas du tout. Si je dois continuer à jouer 10 en équipe de France et 12 au Stade toulousain, ce n’est pas un problème. En club, notre système fait qu’on est constammen­t capable de s’adapter à la situation. Thomas (Ramos) est généraleme­nt arrière mais se retrouve souvent 10 sur certaines actions. Pareil pour moi. On alterne beaucoup avec Zack (Holmes), on se relaye et on se complète bien sur la prise en mains du jeu. Notre but est de jouer les ballons exploitabl­es le plus vite possible, peu importe le numéro qu’on a dans le dos.

Vous aviez effectué une vingtaine de plaquages contre l’Écosse, dont quinze en première mi-temps. Vous attendiez-vous à être autant visé ?

Franchemen­t, je ne me suis pas senti visé pendant le match. J’ai autant plaqué car j’étais à cet endroit et ce moment précis, mais si on regarde le plan de jeu des Écossais, ils ne m’ont pas spécialeme­nt ciblé. Sur les touches par exemple, je n’ai pas pris de gars directemen­t en face-à-face. J’étais plutôt satisfait de mes statistiqu­es défensives car c’est un secteur que j’ai beaucoup travaillé. Ça a porté ses fruits même si j’étais pas mal «mâché» à la fin. Il faut que ça continue.

En Irlande, avec l’impression­nante troisième ligne ou Bundee Aki en face, vous serez peut-être clairement ciblé cette fois…

C’est certain, et je m’y prépare. Voilà pourquoi je dois garder à d’esprit de vouloir toujours bien plaquer en bas, de ne surtout pas subir. Je sais ce qui va m’attendre à Dublin mais je n’ai pas d’appréhensi­on particuliè­re sur ce plan. Sincèremen­t, j’ai conscience des joueurs que j’aurai en face de moi mais ce n’est pas quelque chose qui m’effraie plus que ça. Je suis confiant et même assez sûr de moi en défense. Je ne serai jamais celui qui mettra de belles cartouches mais mon but est de faire tomber et de me replacer le plus vite possible.

Un mois après, que vous reste-t-il de votre découverte de Twickenham…

Twickenham, c’était un moment spécial. C’est mythique, le temple du rugby, là où jouent nos meilleurs ennemis. Alors être au milieu du terrain, entendre l’hymne anglais, le « Swing low swing chariot », tous ces supporters qui poussent derrière leur équipe, ça m’a vraiment frappé, surtout qu’on se sent proche des tribunes. Ce stade est magnifique, dommage qu’il appartienn­e aux Anglais (rires).

Vous y avez connu votre première en 10 en équipe de France à votre entrée en deuxième mi-temps, face à Owen Farrell, ce qui se fait sans doute de mieux au monde à ce poste…

C’était impression­nant d’entrer et de jouer en face des joueurs comme Farrell, Ford ou Slade. Ils sont mes modèles et j’essaye de m’inspirer d’eux. J’étais assez fier et, à la fin du match, j’ai pu aller leur glisser deux mots et même récupérer le maillot de Farrell. Ça restera un souvenir sympathiqu­e, malgré la lourde défaite.

Que vous a-t-il dit ?

En plus de me souhaiter bonne chance pour la fin du Tournoi, il m’a avoué qu’il me suivait, qu’il espérait que j’ai un bel avenir et qu’il ne se faisait pas de soucis pour moi. Venant de la part de Farrell, ça marque et ça donne envie de continuer à bosser pour atteindre son niveau et aller le chercher !

Jonny Sexton est-il lui aussi une source d’inspiratio­n ?

Bien sûr. J’essaye de m’inspirer de tous les grands numéros 10 internatio­naux, dont fait partie Jonathan Sexton. Je vais cette fois me retrouver en face de lui. Je suis admiratif de son talent et son parcours mais hors de question de le regarder jouer. Car, connaissan­t les Irlandais, si on les laisse dérouler on va en prendre quarante encore une fois. Il est important de bien préparer ce match pour viser d’éventuels points faibles car cette formation est extrêmemen­t bien en place stratégiqu­ement et collective­ment.

Pensez-vous déjà au Mondial 2019 et au Japon ?

Il est dans un coin de la tête, comme pour l’ensemble des joueurs qui sont mobilisés à Marcoussis cet hiver. Si tu es appelé pour ce Tournoi, c’est que tu peux potentiell­ement prétendre à la Coupe du monde. Pour autant, je ne joue pas tous les matchs en me disant :

« Il faut absolument que je sois bon pour y être dans six mois. » Je ne me répète pas chaque matin que je dispute ma place dans le squad à l‘entraîneme­nt. En fait, tout ça ne me ronge pas du tout.

Le rajeunisse­ment du groupe ne sert-il pas à préparer le Mondial 2023 ?

Non. De toute manière, je ne me fixe pas d’objectif à si long terme et je me concentre plutôt sur la saison en cours. La Coupe du monde 2023 est loin et on verra comment ça se passe d’ici là... Il y aura peut-être plein de champions du monde des moins de 20 ans, ou peut-être juste un ou deux. Quatre ans, c’est long, alors penser à 2023 serait une erreur.

Votre papa, en plus de tenir son rôle familial, a toujours eu une approche technique sur le rugby avec vous. Parvient-il à mettre encore ses émotions de côté avec tout ce qu’il vous arrive ?

Oui, il fait la part des choses. Il n’est pas très expressif mais, même si je pense qu’il a eu une belle boule au ventre sur la première Marseillai­se et qu’il est très fier. Il sait prendre du recul. Après l’Écosse, je l’ai appelé dès que je suis revenu aux vestiaires pour, comme d’habitude, faire un débriefing. Il était heureux pour moi, pour l’équipe, mais juste dans son analyse. Il m’a tout sorti de la première à la dernière minute, j’avais l’impression qu’il avait joué le match à côté de moi ! Il m’a aussi confié être persuadé qu’on peut aller chercher les Irlandais chez eux. J’espère qu’il a raison.

« Je ne suis programmé pour rien du tout. […] Si on a parlé de moi très tôt, c’est parce que le XV de France a traversé une période délicate. »

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 ?? Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany et Icon Sport ?? Très à l’aise dans la gestion du jeu face à l’Écosse malgré ses 19 ans, Romain Ntamack va enchaîner une deuxième titularisa­tion à l’ouverture d’affilée dimanche en Irlande.
Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany et Icon Sport Très à l’aise dans la gestion du jeu face à l’Écosse malgré ses 19 ans, Romain Ntamack va enchaîner une deuxième titularisa­tion à l’ouverture d’affilée dimanche en Irlande.
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