« Je pense que c’est mort »
CHRISTOPHE HAMACEK Manager de Cognac-St-Jean d’A.
Votre défaite contre Rouen et le succès de Dax au Bassin d’Arcachon vous ont relégués trois points derrière la deuxième place qualificative pour les phases finales. Pensez-vous toujours pouvoir l’accrocher ?
Dax a les cartes en main et les Landais ont un calendrier favorable. Nous allons nous battre pour inscrire le plus de points possible jusqu’à la fin, mais honnêtement, je pense que c’est mort.
Ceci alors que vous êtes passés tout prêt d’un succès en Normandie. Est-ce rageant ?
Oui, très. D’autant que cette défaite est imméritée. Bon, j’avais fait un peu d’intox avant la rencontre en disant qu’on y allait à poil, alors que je disposais de pratiquement tout mon groupe. Je m’excuse auprès de ceux à qui j’ai menti, mais il fallait bien mettre un peu d’argent de côté. Et nous avons produit une très belle prestation. Nous avons été dominateurs. Nous perdons sur une interception et une faute sur maul non sifflée en fin de rencontre qui devait nous donner le succès. Je suis en colère, et nous allons reverser cette colère contre Trélissac. Nous avons une vengeance à prendre. Nous avions perdu là-bas à l’issue d’un scénario improbable, en prenant deux cartons jaunes en fin de partie, et deux essais de pénalité. Nous avons de la mémoire et allons essayer de rattraper le temps perdu.
Que représenterait une fin de saison sans pouvoir concourir à la montée ?
Il y aurait évidemment beaucoup de frustration, et en même temps, cette saison validerait tout de même notre projet malgré cet échec. Nous sommes dans un timing « Pro D2 en 2022 ». Sur le court terme, nous avons vu qu’il nous manquait de la profondeur de banc. Nous y remédierons la saison prochaine. Sur le moyen terme, nous allons bientôt inaugurer notre centre de formation de haut niveau. Les gamins talentueux pourront venir chez nous pour se perfectionner. Une réunion aura lieu ce mois-ci pour finaliser les choix architecturaux de notre grand stade, pour lequel l’agglomération de Cognac a voté un budget de plus de cinq millions d’euros. Nous serions frustrés de ne pas concourir pour le Pro D2, mais il y a de quoi se montrer patient.