Midi Olympique

FIERTÉ INTACTE

CASTRES S’ILS SONT COMPLÈTEME­NT PASSÉS À CÔTÉ DE LEUR PREMIÈRE MI-TEMPS, LES TARNAIS ONT AU MOINS EU LE MÉRITE DE SE RETROUVER QUELQUES VERTUS APRÈS LA PAUSE. RASSURANT, MAIS INSUFFISAN­T…

- N. Z.

Confirmer le probant succès obtenu une semaine plus tôt face au Lou ? Il aurait bien voulu, Mauricio Reggiardo… Seulement voilà, en Top 14 comme ailleurs, la difficulté en rugby réside dans la capacité à enchaîner les performanc­es et qu’à ce titre, même les meilleurs ne trouvent pas toujours la clé. « L’exemple qui me vient en tête, c’est l’Angleterre lors du dernier Mondial, souriait le manager tarnais. Ils réalisent le match parfait face aux Blacks et une semaine après, en finale, ils sont méconnaiss­ables. C’est pourquoi, même si je ne l’espérais pas, je me doutais que nous aurions un début de match difficile. » D’autant qu’un entraîneur doit composer avec des impondérab­les et en la matière, le destin n’a pas été franchemen­t tendre avec le CO. Car si l’épidémie de gastro-entérite qui a frappé la France ce week-end a touché peu ou prou tous les clubs de Top 14, celle-ci s’est avérée particuliè­rement vacharde en touchant deux membres du cinq de devant qui auraient dû être de la partie ce dimanche, en la personne de Wilfrid Hounkpatin et Victor Moreaux. Des forfaits d’autant plus embêtants que sur les 10 piliers de l’effectif tarnais, quatre autres parmi les plus utilisés (Daniel Kotze, Antoine Tichit, Marc Clerc et Tudor Stroe) sont actuelleme­nt blessés… Autant dire qu’avec une semaine d’entraîneme­nt plus que particuliè­re (le staff tarnais avait fait le choix de laisser à ses joueurs quatre jours de repos pour profiter des fêtes de Noël), l’ancien joueur de première ligne que demeure Mauricio Reggiardo ne s’attendait pas franchemen­t à un exploit.

« COMPTABLEM­ENT, ÇA NE RAPPORTE RIEN »

Le hic ? Il est que manifestem­ent, les joueurs castrais n’étaient pas non plus entrés sur la pelouse pour en provoquer un. Et facilitère­nt clairement la tâche de leurs adversaire­s par le biais d’erreurs aussi bêtes que coupables, comme ce trou d’air sur l’essai de Raka, ce carton jaune évitable concédé par Jenneker (19e) ou cette pénaltouch­e vendangée par Palis (23e). À 30-3 à la mi-temps, la messe était évidemment dite… Reste que les Tarnais eurent le mérite d’éviter la déculottée en s’accrochant à leurs valeurs. « Mon discours à la mi-temps a été de laisser cinq minutes aux titulaires pour tout donner, avant que les remplaçant­s essaient d’apporter une plus-value. Il était évident qu’il y aurait une réaction de notre part, et un peu de déconcentr­ation chez eux. C’est humain… Quand tu lisais les discours d’Azéma ces derniers jours, tu savais que les Clermontoi­s étaient à la recherche d’un match référence et pouvaient céder au doute, si on y mettait les bons ingrédient­s. » Reggiardo faisant évidemment ici référence à quelques provocatio­ns de la part de Rory Kockott, bien sûr, mais surtout de combat, d’agressivit­é et de conservati­on du ballon, soit autant de vertus qui permirent aux Tarnais de franchir à trois reprises la ligne d’en-but adverse et de conclure la partie sur une bonne note. « Comptablem­ent, ça ne rapporte rien, mais on a au moins la fierté d’avoir fait honneur à notre maillot et de ne pas nous être effondrés, analysait le deuxième ligne Loïc Jacquet. De ce match, les gens retiendron­t au moins qu’on a lutté jusqu’au bout. » Les plus retors, dont nous faisons probableme­nt partie, rétorquant simplement que cela ne servira à rien à l’avenir, sans lutter depuis le début… ■

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Photo Icon Sport Malgré une fin de rencontre opportunis­te, les Tarnais d’Anthony Jelonch n’ont pas su renverser la vapeur pour s’imposer.

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