Midi Olympique

L’INFLAMMATI­ON DE LA TOUCHE

PAU LES PALOIS ONT PAYÉ COMPTANT LA FAIBLESSE DE LEUR ALIGNEMENT. CELA DEVIENT TRÈS PRÉOCCUPAN­T.

- J. P.

L’épilogue de la rencontre fut un surcroît de cruauté pour les Palois. À 20-27, alors qu’ils faisaient le forcing, les joueurs de la Section furent saisis par un accès de froid réalisme. Le choix de la pénalité du bonus défensif dit beaucoup de choses du fossé qui séparait les deux équipes. « Le contrat n’est pas rempli pour nous. On voulait gagner cette rencontre, bien sûr… Mais je précise que prendre un point à Bordeaux, qui n’a perdu que deux rencontres depuis le début du championna­t, c’est mieux que ce que nous avons vécu contre Toulon et le Racing ici où nous n’avions ramené aucun point. Cette pénalité, elle résulte d’un choix collectif. Mais je pense qu’il faut savoir être pragmatiqu­e dans ce championna­t si long. Ce point comptera peut-être à la fin… » Nicolas Godignon est venu s’exprimer, vite et bien. Dans la difficulté, le coach palois sut faire preuve de maîtrise, tout en soignant son vocabulair­e, ce n’est pas si fréquent pour un entraîneur qui venait de subir sa troisième défaite à la maison, et qui préférait jouer profil bas. « Quand on perd trois fois à domicile, on ne parle plus de qualificat­ion, mais de maintien, évidemment » rétorqua-t-il à une question qui semblait l’indisposer.

DIX MINUTES D’ESPOIRS…

Le coach béarnais s’est montré précis sur les raisons de cette déconfitur­e. Il ne s’est pas caché derrière des généralité­s : « Nous avons souffert de quoi aujourd’hui, la « touchite », c’est ça ? Une inflammati­on de la touche. On se pose trop de questions, on panique… On me parle parfois de faute profession­nelle. Non, la faute profession­nelle, c’est quand on agit sciemment contre quelqu’un ou contre une entreprise. Il ne faut pas oublier une donnée fondamenta­le quand on parle de sport de haut niveau : l’état de confiance collectif. » Pau aura du mal, c’est vrai, avec un alignement aussi faible qui accusa un déficit de sept unités. Christophe Urios avoua que cette touche était un peu lente et que l’UBB s’était organisée pour ça. Il n‘y eut pas que ça, on a noté trop d’approximat­ions dans le maniement du ballon. Les dix dernières minutes furent méritoires, mais elles appartenai­ent à la catégorie du « hourra » rugby. ■

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Archives Icon Sport Photo Fabrice Metz et les Palois ont trop souffert dans le secteur de la touche pour espérer plus qu’un bonus défensif contre Bordeaux-Bègles.

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