Midi Olympique

LE REBOND DE VILLIERS

ÉCARTÉ DU STADE FRANÇAIS EN NOVEMBRE DERNIER, PIETER DE VILLIERS VA REBONDIR AVEC LE XV DU CHARDON. C’EST POUR LUI UNE BELLE REVANCHE. EXPLICATIO­NS.

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Finalement, Pieter de Villiers ne sera pas resté au chômage très longtemps. Poussé vers la sortie par les dirigeants parisiens en novembre dernier, l’ancien pilier du XV de France (46 ans, 70 sélections) vient en effet d’être enrôlé par le staff de l’Écosse. Sa mission au chevet de la mêlée du Chardon démarrera donc début janvier et, si le contrat de « PDV » est pour le moment de courte durée, il pourrait être naturellem­ent prolongé au-delà du Tournoi des 6 Nations 2020 si jamais sa collaborat­ion était jugée bénéfique à l’équipe dirigée outre-Manche par Gregor Townsend.

À dire vrai, l’offre de la fédération écossaise tombe à pic pour l’ancien pilier des Bleus, pour qui le retour au Stade français avait été un véritable chemin de croix. Rappelez-vous : au printemps 2018, au jour où Heyneke Meyer avait fait appel à ses services, De Villiers était l’un des bras droits de Rassie Erasmus chez les Springboks et, en Afrique du Sud, son travail était apprécié et reconnu par ses pairs. Avant de dire « oui » à Meyer, Pieter de Villiers avait donc longuement hésité, rejoignant finalement la capitale plusieurs semaines après le coup de fil de l’ancien sélectionn­eur des Springboks.

UNE FIN D’HISTOIRE DOULOUREUS­E

La suite ? Elle ne se passa pas vraiment comme l’avait envisagé le maître ès mêlées du Stade français. Cantonné ou presque à un rôle de traducteur de Heyneke Meyer, lequel ne parlait pas un mot de français, Pieter de Villiers dut ainsi à Paris faire passer les messages les plus cinglants de son patron auprès des joueurs dont on ne voulait plus, au club. Au fil des semaines, le vestiaire parisien, qui avait au départ accueilli Pieter de Villiers comme l’un des leurs, plaça donc l’ancien Tricolore dans le même camp que Meyer, qui cristallis­ait à la fin la rancoeur de 90 % des joueurs. En conclusion, il va de soi que Pieter de Villiers a très mal vécu le fait d’être ostracisé dans son club de coeur, le lieu saint où il avait passé treize années de carrière de joueur. Dans un coin de sa tête, « PDV » devait également se dire que s’il avait suivi son instinct et refusé l’offre originelle de Heyneke Meyer, il serait aujourd’hui champion du monde avec les Springboks.Tout ça appartient désormais au passé, vous dites ? Oui. À l’hiver 2020, Pieter de Villiers a retrouvé un job et c’est là l’essentiel. ■

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Photo Icon Sport Écarté de l’organigram­me du Stade français, Pieter de Villiers n’aura pas tardé à rebondir

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