Midi Olympique

ADIEU LES TRENTENAIR­ES

FABIEN GALTHIÉ A DÉCIDÉ DE SE PASSER DES SLIMANI, LAURET, MACHENAUD, LOPEZ, GUITOUNE, DOUMAYROU, HUGET OU MÉDARD. AUJOURD’HUI, LEUR CHANCE DE REVENIR PARAÎT FAIBLE.

- J. Fa.

C’est peut-être le principal enseigneme­nt de la première liste de Fabien Galthié : ce dernier a décidé de se passer des services de ceux qui ont peu de chance (ou aucune pour certains) de voir 2023. En débit de semaine dernière, il avait déjà laissé peu de place au doute sur ce point dans nos colonnes. À la question portant sur la limite d’âge pour figurer dans le groupe, il avait ainsi répondu : « Cette donnée ne peut être ignorée. On ne s’interdit rien mais la projection est importante pour tenir notre cap. » Pour l’anecdote, il n’y a qu’un seul trentenair­e dans la liste dévoilée mercredi. Il s’agit du deuxième ligne du Racing 92 Bernard Leroux (30 ans depuis juin dernier). Ce dernier est-il sauvé par sa forme étincelant­e affichée au Japon et depuis son retour en Top 14 ? Ou par le manque de solutions de haut niveau à son poste, d’autant plus avec la prise de recul de Sébastien Vahaamahin­a ? Toujours est-il que les autres « vieux » n’ont pas été retenus pour débuter la nouvelle ère. Guilhem Guirado, Louis Picamoles ou Wesley Fofana avaient eux-mêmes choisi d’annoncer leur retraite internatio­nale à l’issue de la dernière Coupe du monde. Mais Maxime Médard (33 ans),Yoann Huget (32 ans), Rabah Slimani (30 ans), Camille Lopez (30 ans), Maxime Machenaud (31 ans), Sofiane Guitoune (30 ans), Wenceslas Lauret (30 ans) et Geoffrey Doumayrou (30 ans) ne s’étaient pas exprimées en ce sens. Certains avaient même clairement émis le souhait de poursuivre l’aventure tant qu’ils le pourraient et d’accompagne­r les jeunes. La tentation a existé dans l’esprit du staff pour quelques-uns d’entre eux, notamment Maxime Médard face au manque de garanties internatio­nales à l’arrière. Il n’en sera rien.

GUITOUNE : « TANT QUE JE SERAI SUR LE TERRAIN… »

Presque malgré eux, et de façon parfois injuste, ces hommes représente­nt aussi la « génération maudite », celle qui a connu tant d’échecs depuis le début de la dernière décennie. Quelque part, elle symbolise ce besoin de passer à autre chose. Est-ce pour autant définitif ? Il est permis de penser que Slimani aura un jour ou l’autre une carte à rejouer, tant cela fut récurrent dans son parcours et tant les ressources sont incertaine­s au poste de pilier droit. Et pour les autres ? La concurrenc­e est grande pour Lauret et Machenaud. Lopez se sait devancé par le trio de composé de Ntamack, Carbonel et Jalibert. Idem pour Huget à l’aile et Doumayrou ou Guitoune au centre. N’empêche, ce dernier a déjà prévenu mercredi en conférence de presse qu’il ne comptait pas abdiquer : « Je suis un compétiteu­r et j’aurais aimé faire partie de ce groupe. […] Pour moi, l’âge ne veut rien dire. Je ne suis personne pour annoncer une retraite internatio­nale. Les Bleus me font rêver. Donc, tant que je serai sur le terrain et si je suis performant… »

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