Midi Olympique

LE NUMÉRO D’ÉQUILIBRE

CE PREMIER CONTINGENT, PARTAGÉ ENTRE NEUF CLUBS, A POUR PARTICULAR­ITÉ DE NE METTRE AUCUNE ÉQUIPE DANS L’EMBARRAS COMPLET NIVEAU EFFECTIF.

- Par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Mercredi, quand Ugo Mola a pris connaissan­ce de l’identité des quarante-deux joueurs appelés par le XV de France pour le Tournoi des 6 Nations, le manager toulousain a été traversé par un relatif soulagemen­t. Avec huit éléments retenus, son club reste le plus sollicité du championna­t et devra composer sans de précieux cadres pendant deux mois : « Une première ligne, une charnière, ton buteur et tes deux meilleurs troisième ligne, cela va avoir un impact », souffle le manager.

Mais, moindre mal, il ne se retrouve pas confronté au casse-tête ultime : il n’aura pas à composer avec deux absences au même poste comme l’an passé quand Antoine Dupont et Sébastien Bézy se côtoyaient en Bleu. « Ce qui m’importait, au-delà du nombre, ce n’était pas forcément qui mais où, prolonge Ugo Mola. Vous vous doutez qu’en fonction des postes, notamment en première ligne, sur la charnière ou au niveau des buteurs, il fallait qu’on sache rapidement. » Le pilier gauche Cyril Baille, le talonneur Julien Marchand et le demi de mêlée Antoine Dupont auraient pu être accompagné­s par leurs homologues Clément Castets, Peato Mauvaka et Sébastien Bézy. Fabien Galthié et son encadremen­t en ont décidé autrement.

INTÉRÊTS SPORTIFS ET CONSIDÉRAT­IONS POLITIQUES

Dans le même cas, Clermont va voir Damian Penaud rejoindre Marcoussis mais conservera Alivereti Raka quand le Racing 92, privé de Camille Chat et de Virimi Vakatawa, pourra compter sur Teddy Baubigny et Olivier Klemenczak pendant cette période ô combien piégeuse pour les ténors. Tout compte fait, le staff du XV de France est parvenu à composer son groupe sans fâcher véritablem­ent personne. Ou quand les intérêts sportifs parviennen­t, semble-t-il, à coïncider avec les considérat­ions politiques… En panachant la sélection de manière plutôt équilibrée entre neuf clubs — Toulon et Toulouse (huit appelés), Bordeaux-Bègles, Racing 92 et Montpellie­r (cinq), Stade français (quatre), Lyon (trois), Clermont et La Rochelle (deux) — et en évitant les doublons au sein d’une même équipe, Fabien Galthié s’assure un début de mandat plutôt serein sur le front des relations fréquemmen­t tumultueus­es entre FFR et LNR. ■

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