Midi Olympique

LES JEUNES AUX COMMANDES

LA ROCHELLE LA RENCONTRE CONTRE SALE DEVRAIT ÊTRE L’OCCASION POUR LA JEUNE GARDE ROCHELAISE DE SE MONTRER À NOUVEAU. UNE JEUNESSE QUI A BOUSCULÉ LA HIÉRARCHIE ET FAIT UN GRAND BIEN AU CLUB.

- Par Paul ARNOULD

N «ous avons une équipe jeune, pleine de possibilit­és, qui a déjà atteint une finale de Coupe d’Europe, les demi-finales du championna­t de France. C’est une équipe qui a des moyens énormes et qu’il suffit de faire grandir. » Le président du Stade rochelais Vincent Merling se trompe rarement. À son crédit revient sa phrase prononcée lors de la conférence de fin de saison dernière. On connaissai­t Mathieu Tanguy, deuxième ligne de 23 ans aux 96 matches disputés, Jules Favre, apparu la saison dernière ou encore Thomas Lavault, champion du monde 2018 des moins de 20 ans. Cette saison, le grand public a découvert Rémi Leroux, Paul Boudehent et son frère Pierre, voit Thomas Berjon accumuler du temps de jeu et le talonneur Brendan Lebrun signer quelques feuilles de match non négligeabl­es. Sans oublier le pilier Leo Aouf, de retour de blessure, et des espoirs aux dents longues qui attendent patiemment tout en réalisant chaque week-end des performanc­es remarquées. Et le plus beau dans tout ça ? Ça marche ! Aux jeunes, Ronan O’Gara et Jono Gibbes donnent de la confiance, une responsabi­lité et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils le rendent bien.

L’ALCHIMIE PARFAITE

« Je m’en fous de l’âge ! 19 ou 38 ans… Si tu es le plus performant, tu joues. Ils (les espoirs) ont prouvé leur niveau. Ils jouent, c’est comme ça », disait l’Irlandais avant le déplacemen­t à Pau, un match couronné d’un joli succès bonifié à l’extérieur, le premier de la saison.Tenez, prenez Brendan Lebrun. 19 ans et encore toutes ses dents. Pas forcément programmé pour jouer cette saison, il a profité de la suspension de Bourgarit et la blessure d’Orioli pour accumuler quelques feuilles de match et signer des prestation­s plutôt prometteus­es. Et au Stade rochelais, on ne s’interdit pas de l’envoyer devant les médias cette semaine. « J’ai beaucoup de chance et c’est vraiment du bonheur en ce moment. Je pense à toutes ces années où je ne jouais même pas en Espoirs et aujourd’hui on me donne l’opportunit­é. Du coup on a envie de s’envoyer et de se montrer. » Dans nos colonnes, le centre expériment­é Jeremy Sinzelle évoquait le titre avec le Stade français en 2015 grâce à l’alchimie parfaite entre les anciens, les étrangers et les jeunes nouveaux. Si la saison est encore longue, la marge de progressio­n importante, difficile ne pas faire un parallèle avec ce Stade rochelais. Les récents résultats vont dans ce sens et puis rappelons-le,Vincent Merling se trompe rarement. Lhomme fort du club à la caravelle avait annoncé que cette saison serait peut-être « encore un grand cru pour le Stade rochelais ». Le timing est le bon. ■

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Photo Icon Sport Paul Boudehent est l’une des réussites de ce début de saison rochelais.

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