Daniel Kilioni, l’éternel retour
Voilà deux ans, son retour de nulle part après pratiquement deux années gâchées par une rupture des ligaments croisés avait coïncidé avec la fin de saison en boulet de canon du FCG. Le hic ? Il est que, depuis lors, ledit genou n’a jamais vraiment cessé de faire cesser Daniel Kilioni, y compris la saison dernière en Top 14 où, s’il était régulièrement utilisé lorsque son articulation le laissait en paix (douze feuilles de match pour onze titularisations et deux essais), le Tongien passait le reste du temps à l’infirmerie, pour la faire dégonfler… Des difficultés qui n’occultent toutefois pas le talent indéniable du joueur, capable même sur une jambe et demie de décrocher une place de réserviste dans le squad du Tonga, avant d’être finalement appelé au Japon par Toutai Kefu pour pallier la blessure de Nafi Tuitavake. Et là, patatras… Alors qu’il était attendu comme remplaçant face à la France, son genou recommença illico à faire souffrir Daniel Kilioni, qui passa la fin du Mondial du haut des tribunes. Le début d’une nouvelle galère, pas forcément arrangée par les longs voyages en avion et le staff médical des Aigles des Mers. Depuis son retour à Grenoble, Daniel Kilioni a ainsi passé deux mois à reposer ce damné genou, qui semble enfin décidé à le laisser en paix. C’est pourquoi, avec la nouvelle année, Stéphane Glas n’a pas hésité à titulariser le Tongien pour ce match à Aurillac, son éventuelle polyvalence au centre offrant même aux Alpins la possibilité d’aligner six avants sur le banc des remplaçants, en prévision du gros combat qui s’annonce à Jean-Alric. Le genre de rendez-vous que Kilioni, jamais aussi à son aise que dans le duel frontal, attend de pied ferme…