Thomas Ceyte, vigie à la pointe du combat

Depuis la saison dernière (sa deuxième dans la Nièvre), Thomas Ceyte est devenu l’une des poutres maîtresses du pack neversois. Son 1,98 m et ses 118 kg élevés à Aubenas puis affinés à Béziers, Dax et désormais Nevers sont aussi précieux dans l’obscurité des phases de conquête que dans la lumière des mauls pénétrants et le fracas étincelant des plaquages. « J’essaie d’être un leader de combat », résume-t-il humblement. S’il laisse volontiers les discours galvanisants du vestiaire aux joueurs « qui ont fait monter le club », ses mots comptés sonnent juste, avant une mêlée ou une touche, pour mobiliser les siens. Comme ses coéquipiers, le staff et les supporters, le deuxième ligne de bientôt 29 ans a traversé en serrant les dents une première partie de saison en montagnes russes : « Mais personne n’a lâché. On a gagné trois fois à l’extérieur, ce n’est pas rien. On est bien sur le plan des points, mais sur celui du rugby, ce n’est pas chouette, on est encore loin de ce qu’on veut mettre en place. » Ce soir, dans l’étuve de Raoul-Barrière, les Neversois joueront avec à l’esprit la victoire miraculeuse du match aller (16-13). Une première désinhibante en Pro D2 face aux

Biterrois : « Elle a fait du bien dans les têtes, on a moins de complexes. Et on n’oublie pas que l’an dernier, chez eux, on était encore devant à la 65e », rappelle Thomas Ceyte, tourné

vers un seul objectif, « faire les phases finales ». En fin de saison dernière, il était du barrage perdu face au futur promu

Bayonne (32-26) en jouant à 14 pendant 70 minutes : « On est sorti de ce match avec un sentiment de frustration. Et l’envie d’y retourner. J’ai presque 100 matchs en Pro D2 et je n’en ai connu qu’un de phases finales. »