LES MADELEINES DE… PROUST
DAX L’ACTUALITÉ REPLONGE LES LANDAIS DANS UNE NOSTALGIE, RÉALISTE...
La semaine rugbystique a été ponctué par deux annonces. La plus médiatique fut celle de l’annonce de quarante-deux joueurs retenus pour le prochain Tournoi. La plus discrète, fut celle du lancement, par la LNR, du « In Extenso Supersevens », première compétition nationale à VII. Ces deux annonces n’ont, a priori, pas trop de lien entre elles. À bien y regarder, on en entrevoit un. Du côté du VII, celui qui milite pour une vraie compétition nationale n’est autre que le manager actuel de l’USD, le Dacquois Jérôme Daret. Un des architectes du souffle de fraîcheur dans le XV de France n’est autre que son nouveau manager, le Dacquois Raphaël Ibañez. Parmi les nouveaux noms des promus au grade de probables, on remarque les jeunes Cyril Cazeaux et Anthony Bouthier. Dans celle des possibles, c’est Olivier Klemenczak et Quentin LespiaucqBrettes qui sont parfois cités. Tous ces joueurs sont issus du moule de la formation dacquoise, piloté à l’époque par le même Jérôme Daret. Cette même semaine, sur les antennes, deux consultants commentaient cette liste : Richard Dourthe et Olivier Roumat sortent eux aussi du creuset landais.
LE MOULE SEMBLE SE FISSURER…
Comme une forme de Madeleine de Proust, le lien presque sibyllin entre ces évènements donne un goût de nostalgie à ceux qui ont connu le temps où les Dacquois trustaient les places dans les sélections et les postes de décideurs. La ville de Dax est connue pour ses deux institutions centenaires : les fameuses Madeleines, crée en 1906 par Antonin Cazelle, et le club de l’US Dax, crée en 1904. Pour la première, les moules, datant de la création, et la recette, tenue au secret dans la famille, garantissent la qualité du produit. Pour la deuxième, la recette n’a pas trop changé non plus. Mais le moule de la formation semble se fissurer. Ces dernières saisons, la lutte pour le maintien en Pro D2 puis les premiers pas honorables en Fédérale 1 ont été rendus possibles par l’apport des derniers joueurs formés au club. Mais l’USD n’est plus ce phare du rugby landais et hexagonal. Faute de nouveau moule et de nouvelle recette, les prochaines fournées risquent de ne pas avoir la même saveur… ■