LE MAINTIEN EN LIGNE DE MIRE
ÉVREUX - FÉDÉRALE 1 DERNIERES DE LEUR POULES, LES NORMANDES NE VEULENT PAS RETROGRADER.
Le rugby féminin normand est à la peine, et derrière les deux locomotives en panne, Rouen et l’Ovale caennaise, qui occupent la dernière place de leur groupe respectif en Élite 1, le wagon d’Évreux est resté à quai lui aussi dans son championnat de Fédérale 1. Sept matchs disputés, avant la rencontre de ce week-end contre les réservistes de Rennes, six défaites, et un match nul, lui ont réservé une dernière place très esseulée. Avant ce week-end, les Ébroïciennes se trouvaient dépassées de neuf points par les Boucles de la Marne et Jouéles-Tours, les deux équipes qui les devancent. La situation était déjà identique la saison dernière quand elles étaient promues. En 2018, les Normandes avaient accédé à la Fédérale 1 sur invitation, en raison de la refonte des compétitions féminines. Le passage à seize clubs de la première division avait provoqué un jeu de chaises musicales vers le haut. Reléguées sportivement à l’issue de cette première année, elles avaient été maintenues administrativement. Pour le résultat d’aujourd’hui, qui semble les condamner à retrouver la Fédérale 2. « Mais nous allons tout faire pour nous maintenir, assure le coentraîneur Jean-Louis Boitel. Nous avons des difficultés, mais la Fédérale 2 les augmentera. Nous disputerions un championnat à cinq équipes par poule qui est beaucoup moins motivant, et qui provoque moins l’adhésion de nos partenaires, de nos sympathisants, et des filles. Il nous faut nous accrocher et nous maintenir en grappillant des points. »
SEULEMENT 25 COÉQUIPIÈRES
Dans leur calendrier de 2020, les occasions de s’imposer seront rares. Du Stade français à Rennes, en passant par Bobigny et Lille, les réservistes des clubs de l’Élite 1 maîtrisent les débats. Seuls Rueil et le Porc sont parvenus à leur soutirer un succès. « Clairement, nous visons deux victoires contre nos voisines du fond du classement et quelques bonus défensifs pour nous maintenir, glisse Jean-Louis Boitel. Si nous nous maintenons, ce sera forcément au raccroc. Mais c’est vraiment essentiel. L’équipe a progressé par rapport à la saison dernière. Avant, on perdait de quarante points. Aujourd’hui, nous concédons des défaites de dix points. Alors ce sera difficile. Nous avons un petit effectif de 25 joueuses, et ce sont souvent les mêmes qui jouent 80 minutes. Mais il faut tenir, et espérer. Parce que tout le travail qui est fait à côté, la communication que nous organisons, et les rapprochements que nous organisons avec la base militaire et le lycée agricole, ne pourront vraiment fonctionner que si nous restons dans un championnat très compétitif. » ■