Midi Olympique

POUR QUE 1+1 FASSE 3

BARBÉZIEUX-JONZAC - FÉDÉRALE 3 PARMI LES UNIONS APPARUES DANS LE PAYSAGE OVALE, L’UBJ EST PROCHE DE SON RYTHME DE CROISIÈRE.

- Par Gérard PIFFETEAU

Le territoire de la Charente n’est pas inculte en termes de rugby. Le SA XV occupe le terrain en Pro D2 alors que CognacSain­t-Jean d’Angély trace son profond sillon en Fédérale 1. Mais pour désigner le club numéro 3 du départemen­t, il faut se pencher au niveau de la Fédérale 3 où s’illustre l’Union Barbezieux­Jonzac. Pour combler ce vide entre deux étages, l’UBJ, depuis sa création sur des critères de raison il y a sept ans, s’est portée candidate. Revenue en F3 il y a quatre ans, jamais elle n’a été aussi proche de son paradis mais elle mesure lucidement le chemin qu’il lui reste à parcourir. Il a fallu d’abord digérer l’Union du BSCR charentais avec le RCJ de Charente-Maritime deux clubs qui ont été conservés au début et sur lesquels s’est posée l’Union. En vérité, la première obsession a consisté à nouer le lien entre les bénévoles des deux entités rivales auparavant et qui manifestai­ent leurs différence­s lors des derbys. « Il n’y a plus de souci, le club est reconnu, se réjouit le président Roger Hadoux qui en dit un peu plus. Nous étions avant-gardistes et nous voulions que 1+1 fasse 3. Trois clubs à gérer c’était trop alors, au fil des années il a fallu faire des choix. Nous avons ramené tout le siège social à Barbézieux et il n’y a plus que deux antennes. Nous jouons nos matchs en alternance à Barbézieux et Jonzac. » Les communes sont distantes de 28 km et la zone de chalandise s’étend à 80 km à la ronde. Avec quatre minibus à gérer et un bus pour les seniors, les dirigeants n’avaient d’autres options que d’harmoniser et simplifier la structure.

Ils sont même allés plus loin en recrutant à temps plein deux salariés, un pour le pôle jeunes et l’autre pour l’école de rugby. « Notre priorité c’est la formation insiste le président. Nous voulons conserver cette image pour pérenniser l’Union. »

CRÉER UNE SYNERGIE EN CHARENTE

Cette saison, l’UBJ que dirigent techniquem­ent Remus Lungu et Luigi Lambert auprès du très actif trésorier et référent des seniors Vincent Audoin, continue de confirmer ses ambitions. Et si les bons résultats actuels d’une équipe de compétiteu­rs sont importants moralement et comptablem­ent, ils ont aussi le grand mérite d’avoir provoqué une prise de conscience des élus sur le véritable niveau de l’UBJ. Roger Hadoux éclaire le débat local : « À Barbézieux nous n’avons qu’un seul terrain pour toutes les équipes, la municipali­té a pris la mesure de ce réel problème et deux autres terrains vont être construits. Nous ne sommes pas exigeants mais nous n’avions pas les infrastruc­tures pour évoluer en Fédérale 2. Les deux municipali­tés ont joué le jeu et ils nous ont laissé pratiquer le rugby dans des conditions parfois limites plutôt que d’interdire les terrains. » La question pourrait raisonnabl­ement se poser de l’avenir du club dans un espace restreint déjà partagé par Soyaux-Angoulême et Cognac-Saint-Jean d’Angély, mais ce serait sans compter sur la sagesse des hommes, et notamment des présidents des trois clubs. Roger Hadoux témoigne volontiers de cette cordialité indispensa­ble au développem­ent : « Nous entretenon­s de bonnes relations avec le SA XV et l’UCS. Nous sommes ensemble sur un bassin qui est une triangulai­re et le but est de pouvoir échanger des compétence­s et éventuelle­ment des joueurs. Nous nous rencontron­s entre présidents pour créer des synergies qui n’ont qu’un seul but : défendre le rugby en Charente. » Il serait encore plus efficaceme­nt défendu si Barbézieux-Jonzac s’installait en Fédérale 2. ■

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Photo Lise’A Photo. Sunny Decourt suivi de Julien Chamoulaud sous le regard de Simon Limousin et Adrien Dejean. L’UBJ est dans l’action.

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