Bonfils préserve sa santé et dit « stop »

C’est le 7 septembre dernier que Rémy Bonfils a donc disputé le dernier match de rugby de sa carrière professionnelle. C’était face à l’Aviron bayonnais et, ce jour-là, les soldats roses encore entraînés par le Sud-Africain Heyneke Meyer s’étaient imposé Porte d’Auteuil (33-27). Depuis, le talonneur international du Stade français (31 ans, 2 sélections) n’avait plus rejoué sous les couleurs parisiennes, obligeant même ses dirigeants à enrôler un joker médical, le Tonguien Sione Anga’Aelangi. Au sujet de la décision de Bonfils, un proche du dossier nous confiait dimanche matin : « Rémy avait déjà souffert de plusieurs commotions cérébrales au fil de sa carrière mais après le match face à Bayonne, les maux de tête s’étaient semble-t-il intensifiés. » Freiné dans sa convalescence, difficilement capable d’enchaîner des exercices de musculation et des courses, Rémy Bonfils, dont la récente naissance d’un premier enfant a nécessairement pesé dans la balance, a donc fait le choix de mettre un terme à sa belle carrière professionnelle, qu’il avait commencé en 2010 à Paris. Vendredi dernier, après avoir annoncé la nouvelle à ses coéquipiers, Rémy Bonfils a donc demandé à ses dirigeants de divulguer le communiqué de presse annonçant la nouvelle. De toute évidence, il ne sera pas remplacé au sein de l’effectif parisien. En revanche, l’arrêt prématuré de la carrière de Rémy Bonfils est un nouveau coup dur porté au rugby professionnel, dont la défiance chez le grand public est grandissante ces derniers mois.