« Un match référence »

RENAUD GOURDON Manager de Dijon

Votre équipe vient de s’imposer à Mâcon avec le bonus offensif. Quelle valeur attribuez-vous à ce succès ?

En tant que manager de cette équipe, j’y avais pris deux claques lors des deux dernières saisons. En discutant avec les anciens du club, je me suis rendu compte que personne ne se souvenait plus de la dernière fois où Dijon s’était imposé là-bas. De ce point de vue, ce succès fait vraiment plaisir. Et des significations positives de cette victoire importante, on peut en trouver beaucoup.

Lesquelles ?

Mâcon fait partie des équipes qualifiables en puissance. Je ne me fais pas trop de soucis pour les Mâconnais. Et depuis deux ans, nous n’avions jamais flambé à l’extérieur chez des qualifiables. Chez nous, nous sommes parvenus à battre à peu près n’importe qui. Mais chez les autres, même si nous avons parfois produit de bons matchs, notre incapacité à nous imposer était manifeste. Mentalement, de façon symbolique, nous venons de franchir un cap.

Quelles améliorations dans votre jeu vous a permis de glaner ce premier succès ?

Je crois que l‘équipe a gagné en précision. Depuis le départ de la saison, nous parvenions à nous imposer chez des équipes de milieu de tableau, mais en étant assez brouillon. À Mâcon, notre match a été cohérent de bout en bout, malgré quelques erreurs défensives. Sur le plan offensif, c’est un match référence. Franchement, nous n’avions pas du tout envisagé d’inscrire ce point de bonus.

Ce match vous donne-t-il l’impression que votre équipe sera capable de tenir la distance pour se qualifier en Jean-Prat, et qu’elle puisse y défendre ses chances ?

Sur ce match, oui, tout à fait. Ce résultat dit que nous sommes totalement en phase avec nos objectifs, bien que je reste extrêmement prudent. Nous avons déjà commis des relâchements coupables. J’attends de voir si nous pouvons maintenir ce niveau de maîtrise sur la durée. Mais nous pouvons estimer que la construction de notre équipe avance. Ce n’étais pas évident de la construire avec la quinzaine de blessés que nous avons connu. Ce n’était pas évident de remplacer notre charnière. La chose se produit en ce moment. Nous entrevoyons des choses positives. Il faut continuer le boulot.