Basculer vers le haut niveau
L’enceinte du stade Jean-Dauger va subir une totale transformation. La municipalité a voté, le mois dernier, à l’unanimité (en pleine période préélectorale…), un bail emphytéotique de 60 ans avec l’Aviron bayonnais. Ainsi, le club pourra y ériger sa
« Cité de l’Innovation Sportive et Sociale », baptisée « AB Campus ». C’est lui qui la financera et non la ville, effet du bail.
Une révolution dans les infrastructures mais aussi dans le fonctionnement et la vie du club. Les agencements modulaires, les fameux algecos, et le chapiteau seront détruits. Des bâtiments neufs les remplaceront. Ils seront construits en L autour des terrains d’entraînements, derrière la tribune d’honneur. Toutes les structures du club seront ainsi regroupées sur le site de Jean Dauger.
Huit Campus y prendront place, articulés autour de celui des infrastructures du rugby professionnel. 1 500 mètres carrés abriteront ces installations dont un terrain d’entraînement couvert, presque comme à Marcoussis… de 60 mètres sur 24,5. Il y aura aussi de la balnéothérapie, de la cryothérapie, des vestiaires, une salle de musculation, de soins. Yannick Bru y a apporté sa touche. (voir Interview de Philippe Tayeb, Midol de lundi dernier). Les féminines de l’AS Bayonne qui évoluent dans l’élite pourront également utiliser ces équipements.
On y trouvera donc, aussi, le campus Santé, sport de haut niveau et tous publics, le campus Métier, formation et reconversion des joueurs du centre de formation, ouvert au public en recherche d’emploi, le campus Sport Avenir, hébergement des joueurs du centre de formation, le campus Solidarité, associations locales et sport adapté, le campus Innovation, le campus Entreprises. Enfin, le campus Evènements-Hospitalités concentrera les lieux de réception des partenaires et un lieu de vie avec restauration ouvert toute la semaine au public.
Cette cité aura un coût de 13 millions d’euros dont quatre à cinq millions seront assurés par les collectivités. Les huit à neuf restants faisant l’objet de prêt et d’économies, « transferts de charges », dues au coût des préfabriqués et du chapiteau qui disparaîtront.
Le chantier qui va démarrer au printemps prochain devrait s’étaler sur un an. Au départ de la saison 2021, l’aviron bayonnais aura terminé sa mue. Une nouvelle vie l’attendra.