« C’est un échec »
HENRY CHAVANCY - Centre et capitaine du Racing APRÈS LA RENCONTRE, LE CAPITAINE FRANCILIEN ÉTAIT PLUTÔT LUCIDE SUR LA PERFORMANCE DE SON ÉQUIPE À L’ALLIANZ PARK.
Quel sentiment vous anime après cette courte défaite ?
Il y a beaucoup de frustration. […] À Londres, nous nous sommes fait prendre sur l’entame de match et les Saracens ont rapidement mené 14-0. Malgré ça, nous ne nous sommes jamais affolés.
Dès lors, pourquoi avez-vous perdu ?
Nous n’avons pas su répondre à leur changement stratégique, opéré en deuxième période. Au jeu de l’occupation et de la conquête aérienne, les Saracens ont été meilleurs que nous.
C’est rageant…
Oui. Nous ne sommes vraiment pas passés loin de l’exploit mais cette courte défaite ne nous consolera pas. On ne va pas se mentir : c’est un échec. À 100 %. Nous voulions gagner sur le terrain des Saracens non seulement pour recevoir notre quart de finale mais aussi pour montrer à tout le monde, dans une compétition qui nous tient particulièrement à coeur, que nous pouvions nous imposer n’importe où face à n’importe qui. Je le répète : de ce point de vue là, c’est un échec.
Vous aviez déjà affronté les Saracens au fil de votre carrière. Les avez-vous trouvés, au vu de la situation du club, plus agressifs et déterminés que d’habitude ?
Non, pas forcément. Nous savions, avant cette rencontre, que nous allions affronter une équipe jouant sa qualification sur ce seul match. Leur détermination ne nous a pas vraiment surpris et dans l’ensemble, nous avons su y
Vous réalisez une très bonne phase préliminaire mais devrez néanmoins disputer votre quart de finale à l’extérieur. Cette Coupe d’Europe est sans pitié…
On est d’accord, hein ? (rires) Nous savions, avant de démarrer la compétition, que nous avions héritée d’une poule extrêmement relevée. À l’époque, personne ne pariait d’ailleurs sur nous. Mais nous sommes sortis premiers de la poule et j’espère que ça prouve à tout le monde que nous sommes de vrais prétendants au titre.
L’équipe a-t-elle grandi, au fil des mois ?
Je ne sais pas. Mais à la fin du match face aux Saracens, j’ai demandé aux joueurs qu’ils se servent de ce genre de déception pour mieux négocier, à l’avenir, les matchs couperets. Propos recueillis par M. D.