SI ÇA PEUT SERVIR...

AU TERME D’UNE PARTIE ENLEVÉE ET DÉBRIDÉE, LES CORRÉZIENS ONT DOMINÉ IN EXTREMIS DES PARISIENS VENUS SANS COMPLEXE. DES JOUEURS EN ONT PROFITÉ POUR S’ILLUSTRER. MÊME SI L’ESSENTIEL EST AILLEURS...

Ce samedi, en préambule d’une anecdotique dernière journée de Challenge, le CABCL a dévoilé, au centre de la pelouse, le trophée commémoratif remis par l’EPCR en l’honneur du sacre de 1997. Pour baptiser la breloque, les Corréziens ont proposé à leurs fidèles supporters une rencontre prolifique en points, en se montrant généreux défensivement puis en retrouvant de la consistance offensive. Pour l’emporter in extremis. La partie débridée, marquée par neuf essais, aura offert un moment plutôt agréable à défaut d’être mémorable.

Pour l’encadrement corrézien, il aura été, à l’image de la parenthèse européenne, très riche en enseignements, derrière une pointe de frustration. « Nous terminons deuxièmes de la poule, c’est plutôt positif même si l’on se dit qu’avec une victoire chez les Zebre, nous aurions pu espérer une place en quart de finale », relevait Jean-Baptiste Péjoine. L’aventure s’arrête là mais les progrès individuels valent pour l’avenir. « Dans nos têtes d’entraîneurs, le bilan est positif. Nous avons pu voir des jeunes comme Maxence Darthou, nous avons fait tourner sur les talonneurs, Wesley (Tapueluelu, N.D.L.R.) a eu du temps de jeu,Victor (Lebas) a enchaîné et nous avons pu lui confier les annonces, et il y a aussi eu le retour de Retief (Marais), énumère l’entraîneur des trois-quarts. Cela a permis de gagner beaucoup de temps sur des hommes. Quand je vois Peni (Narisia), il n’a plus rien à voir entre le début de la campagne et maintenant. Il y a une grosse évolution sur son cas. »

« UNE BONNE PIQÛRE DE RAPPEL »

Recrue de l’hiver, Dan Malafosse a aussi profité de cette quinzaine pour retrouver des sensations quand les internationaux géorgiens, Otar Giorgadze en tête, sont montés en régime en vue du Tournoi des 6 Nations B. Voilà pour le bilan de cette dernière levée de Challenge Cup. Mais dès samedi, tout le club était tourné vers une échéance ô combien plus déterminante : la venue de Pau, ce weekend. « La victoire sera primordiale, tout le monde en est conscient », annonce Victor Lebas. Jean-Baptiste Péjoine prévient : « Il faudra montrer une tout autre détermination que cette fois. Mais je sais à quel point ça peut être dur de se mettre dedans quand il n’y a plus d’enjeu ni d’espoir sur un match de Coupe d’Europe. En tout cas, ce match non abouti est une bonne piqûre de rappel. » ■