QUOI DE 9 !
CARCASSONNE LA SORTIE PRÉMATURÉE DE JOSH VALENTINE, A CONTRAINT STEVE MCMAHON ET ROMUALD SEGUY À ÉVOLUER À LA MÊLÉE. UN POSTE OÙ ILS NE SONT PAS SPÉCIALISTES.
Lorsqu’Oyonnax vient fouler la pelouse d’Albert-Domec. Tout laisse croire que le port du numéro 9 est particulièrement maudit pour les Carcassonnais. On a en mémoire que l’an passé, très exactement, le 10 décembre 2018, les deux demis de mêlée de l’USC avaient été plus que malchanceux. Lors de l’échauffement, Josh Valentine souffrait d’une violente migraine, ce qui l’avait incité à jeter l’éponge moins d’une heure avant le coup d’envoi. Damien Anon, le remplaçant, devait alors prendre la place de titulaire. Or pendant l’échauffement, ce dernier a été victime d’un claquage. Dans l’urgence, c’est Antoine Lescalmel qui avait exceptionnellement dépanné en endossant le numéro 9, un poste où il avait eu une petite expérience avec les cadets rochelais. Avec tous ces déboires, la défaite audoise n’était que légitime (13-21).
Jeudi soir après neuf minutes de jeu (tiens, tiens), Josh Valentine vient s’opposer à une percussion d’un avant du Haut-Bugey. L’ex-joueur des Waratahs et de la sélection australienne tente de se relever, mais titube et ne trouve pas l’équilibre (on diagnostiquera une fracture du plancher orbitaire). Le corps médical accourt aussitôt et demande le remplacement.
Pour l’encadrement c’est un énorme casse-tête, car il ne dispose de joueur spécialiste à ce poste. L’arrière, Steve McMahon descend à la mêlée tandis que Romuald Séguy passe à l’arrière. Ce dernier est ensuite positionné au poste de numéro 9 à la reprise. « Avec le vent favorable en première période, nous avons positionné Steve à la mêlée. En première période, le jeu au pied de Romuald nous a été précieux pour les sorties de camp. À un poste inhabituel, tous deux se sont bien sortis d’affaire, le contexte n’était pas du tout évident », précise Julien Seron, le responsable des lignes arrière.
DAMIEN ANON ET CAROL RAYNAUD OPÉRATIONNELS
Dans ce contexte particulier, Romuald Séguy reconnaît que la qualité de son pack lui a facilité la tâche. « J’ai eu la chance d’évoluer derrière un pack qui a été dominateur, ce qui a été un avantage. Bakary Méïté et Gilles Bosch ont toujours eu le mot juste, j’ai joué sans pression. Je reconnais que c’est difficile de remplacer un joueur de la qualité de Josh. Pour lui, on se devait de gagner ce match. »
Cette neuvième victoire ne demande qu’à être confirmée vendredi prochain lors de la réception de Valence-Romans actuellement relégable. Pour la mise en place de cette rencontre, Christian Labit, Mathieu Cidre et Julien Seron pourront compter sur les présences de Damien Anon et Carol Raynaud, les deux demis de mêlée du groupe professionnel désormais opérationnels après un passage cette semaine par la case infirmerie. ■