UNE ÉQUIPE… ET UNE ÂME
VANNES LE RCV A ENREGISTRÉ SA TROISIÈME VICTOIRE CONSÉCUTIVE. APRÈS BÉZIERS, MONT-DE-MARSAN, IL A CONFIRMÉ VENDREDI SOIR DERNIER CONTRE NEVERS SES AMBITIONS DE QUALIFICATION.
La victoire à Mont-de-Marsan a sans doute plus d’effets qu’on a bien voulu penser. Car c’est bien une équipe ambitieuse dans son jeu, solidaire et animée même d’un certain panache qui a transpiré du comportement de ce collectif. Une preuve ? Cette pénaltouche à la 72e minute, suivi d’un ballon porté pour finalement permettre à Gratien d’aller en terre promise et de redonner le bonus offensif aux Bretons. Le RCV avait choisi la voie la plus difficile. « C’était le choix du groupe, alors que j’avais demandé les points », confessait Jean-Noël Spitzer. « Nous nous sentions forts dans nos têtes pour aller chercher ce bonus offensif », répondait Christopher Hilsenbeck, le capitaine vannetais.
« UN PIED DANS LE TOP 6 »
Ce quatrième essai venait alors presque sanctuariser le score, mais plus encore conforter un collectif dans ses choix. « Nous savions que ce serait dur, rude, que cela allait taper. On s’était promis d’être au rendez-vous en attaque, d’être présent en défense et de donner de l’intensité à notre jeu. Nous avions tous vraiment à coeur de répondre dans les zones d’affrontement », confessait Wandrille Picault, le troisième ligne vannetais. De ce match consistant, le capitaine vannetais Christophe Hilsenbeck se réjouissait d’avoir vu un groupe mobilisé autour d’un objectif. « Cette équipe à une âme. Après Mont-de-Marsan où nous gagnions sur un coup de pied raté de notre adversaire, ce soir, nous nous étions dit que nous ne devrions compter que sur notre seul talent et notre volonté. »
Si le top 4 se densifie, il ne reste plus beaucoup de place pour les cinquième et sixième places, alors même que les prétendants sont nombreux. Le RCV (6e) sait sa position fragile. « On sortira de cette sixième place, mais il est important que nous restions au contact », observait encore un entraîneur heureux… et presque souriant ! « On ne va pas se cacher, il y a une part de chance dans ce résultat. On a su être réaliste et mettre sous pression Nevers sur des faits de jeu que nous avions ciblés, notamment les phases de conquête proche des lignes à partir de la touche et le jeu au pied sur leur troisième rideau, des situations nous ont été favorables. » De plus les Vannetais sur les ballons portés ont été dominateurs. Un paradoxe avec une mêlée fermée trop souvent concassée. « Cette victoire nous permet de mettre un pied dans le top 6. Cela récompense le travail des joueurs », concluait Spitzer. ■