Midi Olympique

MADAME, LA PRÉSIDENTE

LAVELANET - PROMOTION HONNEUR RIEN OU PRESQUE NE PRÉDESTINA­IT CORINNE VILLEROUX-RIEUX À OCCUPER LA PRÉSIDENCE DU STADE LAVELANÉTI­EN. ET POURTANT…

- Par Didier LAGUERRE

N «ous étions fin juin et il n’y avait personne. En deux jours, nous avons remonté un bureau… » Et voilà comment, Corinne Villeroux-Rieu, 48 ans, assistante de direction dans le civil, s’est retrouvée présidente du Stade lavelanéti­en, en Promotion Honneur. Le jaune et le noir ne lui sont pas des couleurs étrangères puisqu’elle a été secrétaire une douzaine d’années durant ; son frère Alexandre porta les couleurs du Stade au poste de talonneur, tandis que son papa occupait les fourneaux. Les présentati­ons faites, elle prévient : « Le passé ? On n’y pense plus… » Pour mémoire, Lavelanet accéda à un huitième de finale en 1974 (Béziers) et deux seizièmes 1973 (Toulon) et 1975 Narbonne avant de s’éteindre à petit feu. Aujourd’hui, avec 6 500 habitants, la ville a fait une deuxième croix sur ce qui fit sa vitalité, le textile, et lutte pour retrouver l’équilibre économique et démographi­que : « Être présidente, c’est beaucoup de travail, deux à trois heures en moyenne par jour, confesse-t-elle, et je ne m’attendais pas à autant de contrainte­s. Il faut être un peu partout à la fois, mais heureuseme­nt, je suis bien entourée… »

23 JOUEURS

EN DÉBUT DE SAISON

Deux parrains de renom l’accompagne­nt à la vice-présidence, l’ancien trois-quarts centre Jacques Palacios, et l’arbitre Jean-Luc Rebollal, mais c’est sur JeanFranço­is Pédoussaut qu’elle peut le mieux s’appuyer. L’ancien pilier de l’AS Béziers, originaire de la ville voisine de Laroque, c’est un peu le couteau suisse chargé du recrutemen­t alors que le nombre de joueurs sur le départ s’accélérait en fin de saison dernière, et de l’entraîneme­nt : « Il a même accepté de rejouer… » se félicite Corinne. Au-delà des bons résultats, les drapiers ont retrouvé les valeurs chères au coeur de leur présidente : « Nous avons attaqué la saison avec vingt-trois joueurs, et là nous sommes trente-cinq, et ça, nous le devons au bon état d’esprit des joueurs qui font venir des copains. Quand ils voient qu’on vit bien, ils restent. Pour le repas de Noël il y avait une centaine de personnes présentes. » Corinne n’y est pas étrangère. ■

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Corinne Villeroux-Rieu, lors de la remise de la médaille FFR a Armand Verra, bénévole au club depuis 53 ans.

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