Midi Olympique

Transforme­r l’intérim en CDD

- N. Z.

Comme Guilhem Guirado quatre ans plus tôt, voici Charles Ollivon bombardé dans un rôle de capitaine « à l’essai » pour le premier Tournoi du nouveau sélectionn­eur. Signe évident que l’histoire est un éternel recommence­ment pour cette équipe de France en mal de leaders et qui, comme après la retraite de Thierry Dusautoir en 2015, n’a vu aucun leader naturel s’affirmer derrière Guilhem Guirado, au point d’apparaître comme une évidence pour les quatre années à venir… Le premier défi de Charles Ollivon sera là, qui consistera à se bâtir un leadership au cours du prochain Tournoi, ce qui passera bien sûr par l’exemplarit­é sur le terrain, mais surtout par des victoires ! La seule et unique condition, évidemment, pour voir le capitanat de Charles Ollivon prolongé jusqu’en 2023, ce que l’intéressé souhaite voir comme un atout.

Une approche des plus saines, bien sûr, mais qui n’exclut pas la pression. Car il ne serait pas humainemen­t possible pour Ollivon de se voir reprendre le brassard à l’issue du Tournoi sans ressentir comme une forme de désaveu. Le genre d’épreuve jamais simple à digérer même si des précédents existent, à l’image de Lionel

Nallet dépossédé de son rôle en 2009 après la tournée victorieus­e du XV de France en Nouvelle-Zélande sous la houlette de Thierry Dusautoir, et demeuré simple soldat jusqu’à la fin de la Coupe du monde 2011. Voilà pourquoi, au premier rang de ce XV de France dont il incarne désormais la figure de proue, le Basque jouera très gros lors de ce Tournoi, a fortiori lors de ce Crunch du 2 février, qui lancera ou non les Bleus sur de bons rails… Autant dire que pour Ollivon, la semaine à venir s’avérera essentiell­e, où le capitaine devra rapidement trouver l’adhésion de ses 41 coreligion­naires durant ce stage à Nice.

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