Le BOPB va-t-il disparaître le 3 mars ?
Vendredi, et comme révélé sur Rugbyrama.fr, les cinquante actionnaires du Biarritz olympique ont reçu dans leur boîte aux lettres un sulfureux courrier, pour les informer du fait que se tiendra le 3 mars, dans l’un des salons du stade Aguilera, une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle se jouera le sort du club. La lettre, signée de la main du président JeanBaptiste Aldigé et dont nous nous sommes procurés un exemplaire, mentionne l’ordre du jour de l’AG en des termes clairs : « Décision à prendre dans le cadre des dispositions de l’article L225-248 du Code du Commerce ; en cas de dissolution de la société, désignation d’un liquidateur judiciaire et détermination de ses pouvoirs et obligations. » La deuxième partie du courrier va même plus loin : « Nous vous rappelons que le dernier exercice s’est soldé par une perte de 2, 901 620 millions d’euros qui a eu pour effet de ramener le montant des capitaux propres à un montant inférieur à celui de la moitié du capital social. En pareil cas, le Code du Commerce prévoit que les actionnaires doivent décider, dans les quatre mois suivant l’approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte, s’il y a lieu
à dissolution anticipée de la société. » En conclusion, le directoire du BOPB va jusqu’à « préconiser » à ses actionnaires de « décider de la dissolution de la société » Biarritz olympique pays basque, décision qui serait suivie de la désignation d’un liquidateur judiciaire (Jean-Baptiste Aldigé) chargé de solder les comptes. Menace réelle ? Ou s’agit-il, pour les patrons du BOPB, d’un ultime moyen de pression sur la mairie de Biarritz, qui refuse encore de délivrer un permis de construire à des investisseurs (la famille
Gave) souhaitant aménager sur fonds privés le complexe sportif d’Aguilera ? D’un côté, le dialogue semble rompu entre les élus biarrots et les dirigeants du BOPB. De l’autre, le directoire de la SASP, qui préconise ladite dissolution et représente 90 % des parts du club, l’emporterait nécessairement le jour du vote, le pouvoir des autres actionnaires étant anecdotique. Le Biarritz olympique, champion de France en 2002, 2005 et 2006, n’a jamais été aussi près de disparaître.