Peuchlestrade vide son sac
Dans un long entretien accordé au bi-hebdomadaire L’Union du Cantal, Thierry Peuchlestrade vide son sac. À la tête de l’effectif professionnel du Stade aurillacois depuis dix-sept ans, l’entraîneur cantalien a été écarté mardi dernier, à la suite des mauvais résultats de son club. Une situation qu’il ne digère pas, plutôt sur la forme que sur le fond. « Le manque de résultats fait qu’à un moment il faut bien qu’il y ait des responsables et cela, je l’assume complètement, car je suis le garant du jeu du Stade aurillacois. Donc avec le manque de résultats, à certains moments, on se fait tirer les oreilles. Maintenant, il y a dix milles façons de tirer les oreilles aux gens » pose-t-il d’entrée. La suite est plus musclée. Dans son viseur, le président
Christian Millette. « La moindre des choses aurait été d’être prévenu à l’avance. […] Je suis déçu car Christian Millette me connaît depuis que je suis au Stade. J’y étais même avant lui. Il n’est pas normal que je reçoive un coup de fil lundi soir, mais pas du président, de sa secrétaire qui m’annonce que j’ai rendezvous avec Millette le lendemain matin. Je dis O.-K. À 10 heures je vais dans le bureau de
Millette et tout se passe en un quart d’heure. Tu es viré, point à la ligne. » Et Thierry
Peuchlestrade ne s’arrête pas là. « Ce qui me fait sourire c’est qu’on se dit un club avec un petit budget, attaché aux valeurs humaines. On pourrait préparer les choses, cela m’aurait laissé le temps de l’accepter et ne pas le recevoir comme une baffe. Et de pouvoir dire au revoir aux joueurs. Il faut savoir que lundi j’étais avec les joueurs et depuis, je ne les ai pas revus. Mardi, il m’a dit « tu restes chez toi, c’est fini avec effet immédiat ». Quand tu as passé 42 ans dans le même club, qu’on a un président qui se dit attaché à des valeurs, il faut qu’il les démontre aussi. À travers ce qu’il a fait, on est sur tout sauf sur des valeurs humaines. »
Le désormais ex-entraîneur du Stade aurillacois s’étend, entre autres, sur ses rapports conflictuels avec son co-entraîneur André
Bester, également écarté : « Tout Aurillac le sait, cela ne se passait pas très bien entre nous deux. L’an dernier, le président prend la décision de le mettre légèrement à l’écart. L’erreur qu’il a faite, c’est d’avoir une position mi-figue, mi-raisin. Il a laissé le loup dans la bergerie. »