Midi Olympique

PIQÛRE DE RAPPEL

BIARRITZ S’IL VEUT ENCHAÎNER UN TROISIÈME SUCCÈS CONSÉCUTIF À OYONNAX, JEUDI, LE BO DEVRA SE MONTRER PLUS CONSTANT. APRÈS AVOIR MENÉ 17-0 À LA DEMI-HEURE DE JEU, LES BASQUES N’ONT, EN EFFET, PAS SU TUER UN MATCH QU’ILS MAÎTRISAIE­NT JUSQUE-LÀ…

- Par Pablo ORDAS

Deux victoires, neuf points de prix sur dix possibles, Biarritz ne pouvait pas mieux commencer l’année sur le plan sportif. Mais ? La joie des Biarrots, après ce succès contre Montauban, était mesurée. Pour tout vous dire, à entendre certaines réactions, on se serait presque demandé si les Basques étaient bien au courant que ce sont eux qui avaient gagné le match. Exigeants, les Rouge et Blanc ? L’exigence et l’excellence vont généraleme­nt de pair dans ce sport et, si on ne peut affirmer que le BO est, aujourd’hui, excellent, on peut néanmoins constater que les hommes entraînés par le duo Nadau-Sowerby réalisent leur meilleure première partie de saison depuis des lustres. Alors pourquoi, bon sang, les Rouge et Blanc étaient-ils un brin contrariés après la rencontre ? « Le sentiment est mitigé parce que nous aurions pu la tuer plus tôt. Il y a eu un relâchemen­t physique ou psychologi­que, qui nous a mis en danger. C’est frustrant, parce que nous voulions montrer nos ambitions », râlait Matthew Clarkin en conférence de presse. Un mal pour un bien, avant de se déplacer à Oyonnax ce jeudi ? Une vraie piqûre de rappel, aux yeux du directeur sportif rouge et blanc : « J’espère que ça va déclencher une remise en question et nous permettre d’être plus concentrés et plus efficaces là-bas. » En d’autres mots, l’ancien troisième ligne de l’UBB souhaite, là, que son équipe n’ait pas besoin du banc pour faire la différence. Comme ce fut le cas, vendredi soir, au moment où Montauban revenait en puissance.

VERGNAUD,

PLUS QU’UN REMPLAÇANT ?

À ce sujet, on soulignera la très bonne entrée de François Vergnaud au centre de l’attaque biarrote. Comme la semaine dernière, l’ancien joueur d’Albi s’est montré incisif dans la défense adverse et a bonifié la plupart de ses ballons. Dès lors, on peut se demander si le jeune joueur de 22 ans, utilisé sur les cinq derniers matchs, mais titularisé une seule fois cette saison, ne mérite pas mieux qu’un « simple » rôle de remplaçant. Dynamique, solide à l’impact et joueur, ses qualités ne cessent de ressortir sur les bribes de matchs qu’il dispute. Néanmoins, Ilian Perraux, encore très bon vendredi où il enchaînait une quinzième titularisa­tion, ne sera pas simple à détrôner de son poste de second centre. Quid de Jarrod Poï ? Revenu fin novembre de blessure, titulaire depuis deux matchs, le NéoZélanda­is pourrait être concurrenc­é par Vergnaud. À moins que la polyvalenc­e de ce dernier, qui peut jouer au centre et à l’aile et qui apporte son punch au moment où les défenses sont censées faiblir, ne fasse de lui un remplaçant idéal. ■

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