Aurillac - Rouen, match de la peur
BÉZIERS APRÈS TROIS DÉFAITES CONSÉCUTIVES, DONT DEUX ROUSTES, LES BITERROIS SONT RELÉGUÉS À NEUF LONGUEURS DES PLACES DE QUALIFIABLE. VENDREDI, ILS AURONT UNE ULTIME CHANCE DE FAIRE TOURNER LEUR SAISON DANS LE BON SENS. À NE PAS GÂCHER.
Les deux claques reçues face à Nevers et à Colomiers ont eu une première conséquence : le renforcement du staff biterrois. Pierre Caillet, ancien joueur de l’ASBH et entraîneur des espoirs du club depuis trois ans, intervient en effet auprès des pros depuis lundi. David Aucagne explique : « Nous avons perdu David (Gérard, N.D.L.R.) sur la touche et les avants à l’intersaison, et on s’est dit que la venue de Pierre déchargerait un peu Gabriel (Bocca). L’idée est d’étoffer le staff pour qu’on travaille plus dans le détail chaque secteur : Gabriel sur la mêlée et les rucks, Pierre sur la touche et le jeu d’avants, Seb (Logerot) sur l’attaque et les trois-quarts et moi, sur la défense et le jeu au pied. »
Un ajustement plus qu’un bouleversement donc. Le seul changement effectué à l’ASBH cette semaine. Le club, qui n’a toujours pas gagné en 2020 et continue de chuter au classement (10e à neuf points du 6e), a déclaré l’union sacrée plutôt que de céder aux sirènes de l’alarmisme. Sans pour autant se voiler la face.
Dans l’impasse, Béziers fera face vendredi, à son ultime chance d’inverser cette spirale négative, pour ne pas passer la fin de saison à végéter dans le ventre mou du classement.
MOBILISATION GÉNÉRALE :
DES BILLETS À TARIF UNIQUE (10 EUROS)
Voire pire : sombrer dans une crise. Le manager poursuit : « On s’est donné des objectifs avec les joueurs, et j’aimerais qu’on les tienne jusqu’au bout. Ce match face à Grenoble est donc charnière pour nous, et nos supporters aussi. Il est important qu’on lave l’affront de Nevers où on a été inexistant devant eux. Alors pour moi, c’est surtout ça le plus important. On doit remettre les choses en place chez nous, afin de montrer à notre public, que nous sommes toujours là ! »
Touchés mais pas « coulés », les Héraultais veulent réagir pour se relancer. Et pour cela, l’équipe doit compter sur ses leaders (Best, Barrère, Pinto Ferrer, Veau…) à tous les niveaux selon Aucagne : « Il faut que les cadres prennent leurs responsabilités pour mettre le jeu en place et guider le collectif. Les leaders de jeu en neuf et en dix, mais aussi, les leaders de combat et de défense. Les centres doivent être là pour « aboyer » et alerter. Nos cadres, dans les moments un peu difficiles, doivent être nos relais sur le terrain. »
Une des clés d’un succès référence face à Grenoble : « C’est une grosse équipe et un grand challenge pour nous. On aime ce genre de match face aux cadors je pense. Les conditions climatiques seront particulières car la tempête Gloria est là. Il faudra beaucoup de lucidité, de sang-froid et d’intelligence pour gagner face à un tel adverse. Encore une fois, j’attends beaucoup de mes leaders dans la maîtrise stratégique de cette rencontre », conclut-il. ■