La renaissance ?
« Le Stade français s’est offert le droit de reprendre en main son destin. ». C’est Mathieu Blin, ancien talonneur du club de la capitale, mais aussi et surtout ex-manager d’Agen, qui le dit. Le match nul obtenu à Montpellier et la récente victoire sur le Stade toulousain ont
marqué les esprits. « L’arrivée de Thomas Lombard à la direction générale du club et la nomination de Laurent Sempéré et Julien Arias aux postes d’entraîneurs a créé un électrochoc, souligne Blin. Ce sont les trois protagonistes du réveil parisien. » Et Blin de développer :
« Ce sont des entraîneurs qui savaient que le maintien n’était pas un gros mot. Ils ont identifié l’enjeu unique du club : sortir de la zone de relégation. Et puis, ils ont su libérer les potentiels, notamment chez les jeunes mais aussi les cadres qui ne sont plus seuls. » Mathieu Blin en
convient, la renaissance du Stade français est passée par une simplification du jeu, tout en haussant
les curseurs d’exigence. « Et puis, quand tu regardes les forces vives de ce groupe, reprend Didier Faugeron, passé il y a dix ans maintenant dans la maison rose, il n’y a pas photo, le Stade va s’en sortir. Avant, ce n’était pas possible car deux mondes s’opposaient. Aujourd’hui, tout le monde tire
dans le même sens. » Les prochaines échéances (Clermont, La Rochelle, Bayonne) devraient apporter quelques éléments de réponse à la réussite de l’opération sauvetage d’un monument en péril. Et Didier Faugeron d’oser un pari : « Dès samedi, Clermont devra se méfier. Même s’il manque quelques joueurs au Stade français, ce club a enclenché une dynamique positive . »