Midi Olympique

PRESSION POSITIVE

BORDEAUX-BÈGLES MALGRÉ LA PONCTION DU XV DE FRANCE, LES GIRONDINS ESPÈRENT BIEN MAINTENIR LEUR CONSTANCE À L’EXTÉRIEUR.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Le climat est au beau fixe en Gironde, il serait vain de faire croire le contraire. L’UBB vient de vivre une série de onze matchs sans défaite (dix victoires et un match nul). Le club a recueilli les fruits de cette période dorée, une première place au classement mais aussi, une ponction du XV de France qui a réquisitio­nné cinq joueurs. Une situation pas si courante, c’est ce qui différenci­e l’UBB du Stade Toulousain habitué à vivre cette situation. Ceci dit, il ne faut pas oublier qu’en 2017-2018, à la charnière des périodes Novès-Brunel, Bordeaux avait déjà fourni des internatio­naux en nombre, il s’agissait de Ducuing, Maynadier, Poirot, Serin, Jalibert (brièvement, c’est vrai), Pélissié et Tauleigne. Sept au total dans la saison, et cinq pour le Tournoi.

Deux ans plus tard, ils étaient toujours cinq dans une liste à 42, mais ils ne seront finalement que deux après la dernière coupe, Jefferson Poirot, Mathieu Jalibert. Maxime Lucu, Cameron Woki et Cyril Cazeaux ont été libérés jeudi midi et postuleron­t, en théorie, pour le voyage à Toulouse. Même si Cazeaux était annoncé blessé à un genou.

Quand on connaît le goût de l’organisati­on et de la préparatio­n de Christophe Urios, on imagine que l’affaire a été anticipée. Mais elle ne sera jamais très aisée à gérer.

TENIR LA ROUTE SUR LES BASES

« Nous nous sommes préparés à ça. Nous l’avons fait la semaine passée chez les Wasps. En fait, nous nous préparons depuis quinze jours à ça », faisait remarquer Frédéric Charrier, entraîneur adjoint de l’UBB. C’est vrai que le résultat du dernier match de poule européen (sans enjeu) fut édifiant : un 27-0 infligé aux Wasps sur leur pelouse, preuve de la constance des Bordelais.

« Toulouse est habituée à jouer dans ces périodes-là. Les statistiqu­es nous montrent qu’ils sont ceux qui se sortent le mieux de ces périodes difficiles parmi les clubs qui ont beaucoup d’internatio­naux. » Les entraîneur­s bordelais n’avaient apparemmen­t pas grand-chose à faire de la supposée tradition de matchs magnifique­s entre les deux équipes. Christophe Urios l’a déjà évoqué en début de saison. Les Toulousain­s enflamment les matchs, mais ils savent s’imposer d’abord dans l’épreuve de force. Les Tekori, Arnold, Elstadt Gray (s’il revient de blessure) sont autant redoutés que le très médiatique Cheslin Kolbe. En plus, Selevasio Tolofua a été finalement relâché, sa force de frappe sera particuliè­rement redoutée côté bordelais.

« Vous me parlez de matchs spectacula­ires, mais je pense que Toulouse est d’abord une équipe qui est très forte sur ses bases. Contre Gloucester, vous avez vu leur premier essai ? Un ballon porté. Toulouse, c’est avant tout des avants très forts sur les bases. Après, oui, leurs trois quarts savent jouer les bons ballons. »

Les Bordelais espèrent surtout que leur pack tiendra la route en Haute-Garonne, avec le retour probable des Cobilas, Douglas, Higginboth­am ménagés chez les Wasps. Frédéric Charrier ne le cachait pas non plus, si son staff ressent une vraie satisfacti­on cette année, c’est de voir son équipe se comporter quasiment de la même façon à domicile qu’à l’extérieur. Une sensation jouissive que tous les Bordelais partagent cette saison et qu’ils ont envie de vivre encore une fois un dimanche après-midi d’hiver. Dans une position qui finalement, leur enlève beaucoup de pression. Celle qui existera ne sera pas négative. ■

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Photo Icon Sport Yann Lesgourgue­s et les Bordelais veulent poursuivre sur leur dynamique.

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