PREMIER TEST
PERPIGNAN FORTS DE LEURS SIX VICTOIRES DE RANG, LES CATALANS SE DÉPLACENT DANS LES LANDES DIMANCHE. LÀ OÙ IL N’ONT JAMAIS GAGNÉ EN PRO D2.
Qui arrêtera l’Usap sur ce début d’année 2020 ? Le leader du championnat de France de Pro D2 a enregistré, la semaine dernière, une sixième victoire consécutive contre Aurillac. La formation sang et or est invaincue depuis novembre et confirme sa montée en puissance au coeur de l’hiver. Et si les coéquipiers de Mathieu Acébès peinent toujours à combler certaines marges de progression, à l’instar d’une conquête irrégulière et de passages à vide encore trop récurrents au cours des quatre-vingts minutes, ces derniers ont bel et bien trouvé leur rythme de croisière. Bien aidés par deux derniers succès à l’extérieur acquis avec autorité.
PRAGMATISME ET SÉRÉNITÉ
Oublié le premier voyage à vide sur la pelouse d’Aix-enProvence en début de saison, corrigées les déceptions successives à Rouen, Carcassonne, Nevers ou encore Oyonnax, l’Usap a mûri hors de ses bases, comme en témoignent les performances réalisées à Valence-Romans (28-29) et Soyaux-Angoulême (20-23) dernièrement. Sans briller, mais sans trembler, Perpignan sait désormais gagner. « Ces deux matchs avaient été très bien préparés. C’est le système défensif qui nous tient dans ce genre de matchs, où on prend très peu d’essais et où l’équipe est assez consistance. C’est ce qui nous permet d’avoir ce visage rassurant », juge Karl Château, désireux de voir son équipe élever encore un peu plus son niveau : « Parfois, on a un petit peu de réussite. L’équipe aimerait faire des rencontres pleines, avec l’attaque, la défense et la conquête qui fonctionnent en même temps et avec un niveau super intéressant pour monter en puissance en vue des phases finales. On sait que dans ce genre de rencontres, nous aurons besoin de tout ça. »
2013, DERNIÈRE VICTOIRE À BONIFACE
Mais avant d’envisager l’arrivée des matchs couperets, les joueurs de Patrick Arlettaz ont une nouvelle occasion de s’étalonner, ce dimanche à Guy-Boniface, là où ils n’ont jamais gagné en Pro D2. La dernière victoire des Catalans en terres landaises remonte à 2013, les deux clubs évoluaient encore au sein de l’élite. Malgré la première moitié de saison délicate du Stade montois, le technicien usapiste redoute particulièrement son prochain adversaire : « Ça va être un match très très dur, très rugueux, et avec de l’enthousiasme de part et d’autre… On se doit, nous, d’aller là-bas avec l’ambition de faire un bon match et de rivaliser cette équipe. Nous n’avons pas d’autres choix, et on fera les comptes à la fin », prévient Arlettaz.
« Mont-de-Marsan nous a toujours bousculés sur la mêlée, les mauls, avec des buteurs qui enquillent beaucoup et qui peuvent mettre l’équipe à l’abri, de n’importe quel endroit du terrain presque. C’est une équipe qui peut être très forte derrière, car elle se met très vite en confiance, avec des joueurs de qualité qui sont capables de sublimer l’équipe », renchérit Karl Chateau. En bref, voilà un nouveau test grandeur nature pour les Sang et Or, dont le statut de leader se doit d’être confirmé. ■