LE BON AIR DES SOMMETS
COLOMIERS LES HAUT-GARONNAIS SONT SUR UNE FABULEUSE DYNAMIQUE DEPUIS PLUS DE DEUX MOIS. PAS UNE RAISON DE NE PAS SE MÉFIER DE VANNES, DERNIÈRE ÉQUIPE À LES AVOIR FAIT CHUTER.
C’est la petite sortie de route dans l’incroyable tableau de marche de Colomiers. Le 15 novembre dernier, le club à la colombe allait se heurter sur l’épaisse muraille de la forteresse vannetaise de la Rabine et devait finalement rompre, malgré un avantage au tableau d’affichage à la mi-temps (10-13). C’est la marque de fabrique des joueurs du duo Sarraute-Berneau cette saison : Colomiers livre bataille et tient tête à n’importe qui. « Qu’on change du numéro 1 au numéro 23 tout le monde joue pour gagner », rappelait cette semaine le Roumain Mihai Macovei.
ATTENTION AUX CARTONS !
Colomiers s’appuie également sur des sensations nouvelles ausacquises hors de ses bases avec cinq succès. Même si « on ne se dit pas en gagnant à l’extérieur que nous sommes crédités de points pour perdre à domicile », assure le deuxième ligne casqué Maxime Granouillet, élément le plus utilisé à son poste que ce soit avec le numéro 4 ou le numéro 5, toujours à la pointe du combat, et déjà auteur de douze feuilles de matchs en quinze titularisations.
Délaissé par les problèmes de commotion qui l’avaient contraint à un repos bénéfique de trois mois pour sa première année columérine, l’ancien Aurillacois savoure cet élan nouveau, auquel « personne ne s’attendait ». La tête bien sur les épaules, Maxime Granouillet sait pourtant que certains points restent à améliorer. Comme la discipline, et plus particulièrement la pluie de cartons jaunes qui s’est abattue depuis mi-août (28, record de la division). Avec deux avertissements déjà, Granouillet sait qu’il a une « épée de Damoclès » sur la tête et n’est pas pressé de rejoindre le club de ses camarades Bézian, Vici et Béco, déjà suspendus pour cumul de jaunes. « C’est sûr qu’il faut régler ça… Pour le moment, on arrive à combler mais quand on va rencontrer des équipes du haut du championnat, on ne pourra pas se permettre de jouer vingt minutes à quatorze comme face à Béziers. On le paiera cash . » Vannes, qui ne vient pas en goguette à Bendichou sera un bon test en la matière. Les Bretons, joueurs mais « propre sur les fondamentaux » vont à n’en pas douter soumettre Granouillet et ses coéquipiers à rude épreuve. « Il ne faut pas se méprendre. Ils sont présents dans le combat, et cabossent beaucoup d’équipes sur les ballons portés. Au match aller nous avions subi dans ce secteur… » Face aux Chalmers, Civetta et consorts, voilà un autre détail de taille à régler ce vendredi. ■