Midi Olympique

SANS HUIT DE MÉTIER

TOURNOI DES 6 NATIONS - ANGLETERRE EDDIE JONES A DONNÉ SON PREMIER GROUPE DE TRENTE-QUATRE. BILLY VUNIPOLA NE SERA PAS LÀ, TANDIS QUE HUIT NÉOPHYTES MONTRENT LE BOUT DE LEUR NEZ.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Eddie Jones a donc donné son premier groupe post-Coupe du monde, avec son lot de surprises et de mini-polémiques : une liste plus réduite que celle des autres nations, 34 joueurs seulement, et huit débutants, une proportion assez inattendue.

Malgré la tempête extra-sportive, les Saracens fourniront encore sept éléments dont Owen Farrell, le capitaine, et on ne voit pas comment le sélectionn­eur aurait pu faire autrement vu les états de service des Itoje, Kruis, George et consorts. Mais l’ambiance ne sera pas très sereine, quand on connaît l’acrimonie des clubs anglais vis-à-vis des « Sarries » désormais relégués en D2. « Les joueurs auront toute une journée pour se dire le fond de leur pensée, a clarifié le patron du XV de la Rose. Mais après, je ne veux plus en entendre parler. »

Billy Vunipola ne fait pas partie du groupe, il s’est fracturé le bras contre le Racing 92 dimanche dernier. Quand on connaît le pouvoir de perforatio­n de l’impétrant, ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour le XV de France...

Comme toujours en pareil cas, on a d’abord observé… les absents. Le pilier Dan Cole a payé sa déconfitur­e en mêlée de la finale mondiale. À 32 ans, il était temps pour lui de se concentrer sur son club de Leicester. Ils sont dix « Japonais » à ne pas avoir été convoqués. Certains sur blessure (Mark Wilson, Henry Slade, Joe Cokanasiga, Piers Francis), d’autres sur des purs choix comme Jack Singleton, Ben Spencer et Ruaridh McConnochi­e. Jack Nowell non plus n’a pas été appelé, il a pourtant joué vendredi dernier contre La Rochelle, mais on a appris dans la foulée qu’il allait se faire opérer d’une cheville douloureus­e.

UN UMAGA DANS LE GROUPE

La première surprise de ce groupe, c’est

l’absence de spécialist­e en numéro 8. « Oui, mais j’estime que des joueurs comme Tom Curry, Ben Earl ou Lewis Ludlam sont de

bonnes solutions à ce poste et vont nous permettre d’évoluer vers un style de numéros 8 différents », a commenté le sélectionn­eur, qui a toujours aimé surprendre son auditoire. Les observateu­rs pensaient bien que Nathan Hughes (des Wasps) ou Alex Dombrandt (Harlequins) trouveraie­nt au moins un strapontin.

Évidemment, les huit nouveaux appelés ne disent pas grand-chose au public français, sauf dans le cas de l’ouvreur des Wasps, Jacob Umaga, neveu de Tana, l’ancien All Black. Il n’a commencé que quatre matchs en championna­t dans sa carrière, mais il a connu toutes les sélections de jeunes. Trois néophytes viennent de Northampto­n (le deuxième ligne Moon, les trois-quart Dingwall, Furbank) et deux de Bath (le pilier Stuart et le talonneur Dunn). L’ailier Ollie Thorley joue à Gloucester. Ben Earl, troisième ligne des Saracens avait été appelé dans des groupes élargis en 2018 et 2019 mais sans jamais décrocher de capes officielle­s. Quant à Ollie Devoto, 27 ans, centre d’Exeter, il revient en équipe nationale quatre ans après sa seule sélection (comme remplaçant).

BORTHWICK S’EN VA

On a aussi appris que l’adjoint d’Eddie Jones, Steve Borthwick allait quitter l’équipe nationale au mois de juin. Il va devenir entraîneur de Leicester. Eddie Jones va perdre un soutien précieux car Steve Borthick travaillai­t avec lui depuis huit ans, ils avaient commencé dans le staff de l’équipe nationale du Japon avant de se retrouver à la tête du XV de la Rose (avec un petit intermède à Bristol pour Borthwick).

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Photo Icon Sport Ben Earl, troisième ligne des Saracens, est un des prétendant­s au numéro 8.

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