Midi Olympique

Bonnes ou fausses notes de frais

RILLIEUX-LA-PAPE - SAINT-PRIEST

- Par Philippe ALARY

Parmi les - bonnes raisons d’être de tout derby figure le fait de faire payer au voisin le plus proche les pots cassés par une tierce personne. Le 12 janvier, tandis que les Rilliards se prenaient les pieds dans le tapis majolan, Saint-Priest « chargeait la mule » au profit de Nuits-Saint-Georges. Dimanche dernier, ces mêmes San-Priods adressaien­t, en quelque sorte, la facture à leurs amis de Meyzieu. Une sorte d’effet domino qu’évoque Christophe Tosoni. « Face au leader, nous étions présents physiqueme­nt sur la pelouse mais je me suis quand même demandé si nous étions vraiment descendus du bus ! », explique non sans humour le coach de la deuxième équipe du Rhône, du moins, si l’on se fie au classement provisoire de la poule car ils sont encore quatre à compter un match en retard : « En fait, NuitsSaint-Georges est une équipe joueuse. Donc, si l’on n’y est pas ou pas assez en défense, nous avons vite fait d’encaisser des essais. Et je ne parle même pas de notre conquête en touche, défaillant­e ce jour-là. »

ONDES NÉGATIVES

Changement de décor en revanche une semaine plus tard, avec des vaincus qui se reprennent fort bien aux dépens de Meyzieu : « Là, nous avons mis les bons ingrédient­s. » De là à penser que les futurs hôtes de Rillieux avaient ciblé ce match, il n’y a qu’un pas, étant entendu que le derby est censé niveler les valeurs et que l’impact d’une victoire ou d’une défaite résonne d’un tintement bien particulie­r. « C’est vrai, on se connaît tous bien. Rillieux est encore plus joueur que Meyzieu qui est lui-même plus dense physiqueme­nt. Le rapport de forces nous situe donc grosso modo à armes égales », poursuit l’ancien sociétaire de CastanetTo­losan.

Lequel, même s’il recense quatre succès pour une seule défaite, ne tient pas à endosser le rôle de favori : « Il y a de la qualité individuel­le chez nos adversaire­s qui ne sont pas à leur vraie place et face auxquels un point de bonus défensif serait le bienvenu. La mayonnaise n’a pas encore pris. Je souhaite seulement que cela se fasse après notre confrontat­ion. »

Pour beaucoup d’aficionado­s rhodaniens, l’antépénult­ième position des protégés d’Alex Verri est une énigme. « Ce n’est pas un problème d’ambiance mais de confiance », a confié ledit technicien passé par Mâcon naguère. Pourtant, les Rilliards devront faire abstractio­n de toutes les ondes négatives car derrière eux, les contours de la « remontada » antonienne se dessinent de plus en plus nettement.

Du monde au stade, de l’enjeu, tout est réuni pour que personne ne reste sur sa faim. Ce qui avait été partiellem­ent le cas de Saint-Priest lors du match aller, la cinquième unité étant loupée de justesse. Des visiteurs qui enregistre­nt le retour en forme de Zulin; Fiori, lui, étant incertain. ■

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