Ici et là, il n’y a plus de temps à perdre...
MILLAU - LEUCATE
Ce n’est peut-être pas un choc entre cadors mais il n’y a rien d’anodin dans ce rendez-vous. Pour Millau, il y a cette autorité en Aveyron à préserver. En six matchs, il n’y a qu’Agde, pour un petit poil, à être venu le surprendre sur les bords du Tarn. À Millau, ce revers sur le gong, d’il y a quinze jours à peine, tout juste atténué par un bonus défensif, encombre encore les têtes. « Nous ne voulions pas perdre à la maison mais cela nous pendait au nez après avoir déjà oublié de conserver le bonus offensif face à Tricastin ou Prades, et c’est vrai que nous avons été vexés », assure l’ancien pilier montpelliérain Sébastien Petit. Il y a aussi ce succès ramené, il y a huit jours, de Saint-Paul-Trois-Châteaux à faire fructifier. Accessoirement, il a une revanche à prendre sur le match aller (-14). « Maintenant, il faut enchaîner. Nous avons juste le droit de faire un gros match, de gommer notre inconstance, d’éviter nos habituels trous d’air et de l’emporter, glisse Sébastien Petit. Nous avons hâte d’y être et je déteste perdre… » Bref, à Millau, on attend des Sang et Or un match plein. « Nous nous sommes trompés face à Agde. Nous n’aurons pas réussi à signer trois succès dans ce bloc mais nous n’avons pas envie de perdre quatre nouveaux points », relève l’ancien demi de mêlée de Gennevilliers et technicien, Baptiste Majorel.
PAS DE DROIT À L’ERREUR
Leucate, il y a un rachat à opérer. Il y a cette fessée à Grasse à oublier conjuguée à ce dernier faux pas à Gruissan qui s’ajoutent, depuis novembre, aux couacs rencontrés face à La Seyne-surMer puis La Valette. À force, quand on additionne ces genoux posés à terre, cela donne un total de onze points abandonnés sur un coin de table des Corbières. Onze points à ramener de ses six prochains voyages. Bref, le temps est compté et Leucate a face à lui un premier exercice à ne pas galvauder. « C’est vrai, c’est un rendezvous très important face à un adversaire en pleine confiance », abonde son technicien Thomas Fournil. « Mais il n’y a pas le choix. Il faut avancer et gratter quelque chose… Après tout, il n’y a pas un week-end sans surprise. » Or, avec deux succès et un bonus défensif en cinq matchs, Leucate a déjà démontré qu’il avait parfois le sens du voyage.
En creux, il y a avant tout un succès à ramasser pour s’éloigner des eaux troubles, se hausser momentanément du col et se glisser discrètement dans le six majeur si la Valette venait à chuter, comme la saison dernière, dans les Pyrénées-Orientales. Pour Millau, ce scénario serait une première. « C’est bien de se donner des ambitions, ce match est un véritable tournant, il est à prendre avec sérieux… À la maison, on n’a plus le droit à l’erreur mais cependant, nous n’opérons pas trop de projections, assure son patron Thierry Perez. On n’oublie pas que La Valette (face à Saint-Raphaël), Leucate (à Gruissan) et SaintRaphaël (à Gruissan et à La Valette) ont toujours un ou deux matchs en retard à jouer. » La vision est juste, tout cela brouille un peu le classement, mais n’interdit rien. Et certainement pas de nourrir secrètement des ambitions. ■