Midi Olympique

EN QUÊTE DE COHÉSION

BIEN QU’ÉLOIGNÉS DU CNR DE MARCOUSSIS, LES BLEUS ONT EFFECTUÉ DEUX SEMAINES DE TRAVAIL INTENSE. UN PROGRAMME COPIEUX QUE LE STAFF A COMPOSÉ POUR QU’UN GROUPE ÉMERGE.

- Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Certes, les Bleus ont profité de la douceur de vivre niçoise sur la Côte d’Azur. Le soleil, la mer, le centre-ville à deux pas, comme l’évoque le trois-quarts Vincent Rattez ci-contre. Mais ne vous y trompez pas. Leur séjour niçois était tout sauf une sinécure. Laquelle a commencé sur les chapeaux de roues, surtout pour les Toulousain­s qui ont rallié Nice dans la nuit de dimanche à lundi, après leur victoire en Coupe d’Europe sur Gloucester. Idem pour le pilier castrais Wilfrid Hounkpatin, appelé de dernière minute pour pallier le forfait de Dorian Aldegheri qui sauta dans la navette spécialeme­nt affrétée pour Dupont et compagnie. Bien qu’arrivés aux alentours de 3 heures du matin, tous les joueurs avaient rendez-vous à 6 h 30 pour le petitdéjeu­ner. « Ça piquait un peu pendant un ou deux jours mais le staff avait la volonté de réunir tout le monde dès le début de semaine. Nous avons eu beaucoup de réunions lundi car il était important de lancer cette nouvelle aventure, tant sportiveme­nt que sur le plan du cadre de vie », nous confiait Antoine Dupont en milieu de semaine dernière.

LES BLEUS AU MILIEU DES LOUPS…

Comme vous avez pu le lire dans nos colonnes, le reste du stage fut également très intense. Après une séance de mercredi déjà élevée, le staff a encore doublé la charge de travail le samedi avec l’opposition contre le XV de France militaire, puisque l’intensité visée se situait à 85 %-90 % de l’intensité d’une rencontre internatio­nale. Situations de jeu à 14 contre 17, turnovers incessants commandés par Fabien Gatlhié qui n’hésitait pas faire reculer ses hommes dès que ceux-ci gagnaient du terrain trop facilement… les Bleus en ont vu de toutes les couleurs. Et samedi soir, ils ont eu droit à une autre surprise : une soirée « cohésion » surprise préparée par le staff, dans l’arrière-pays niçois, à 1 503 mètres d’altitude, au col de la Colmiane. Un endroit reculé que les Tricolores ont rejoint en bus, avant de faire une petite randonnée de 30 minutes dans la neige pour rallier un chalet où ils ont pu se retrouver en toute intimité, et sans téléphones portables. Là autour d’une raclette, les Bleus ont partagé un verre ou deux et ont certaineme­nt partagé quelques chants ensemble avant d’écouter d’autres à leur tour, en plein milieu de la nuit. Des chants qui n’avaient rien à voir avec le rugby, puisqu’il s’agissait des hurlements de loups d’une réserve voisine… Le genre d’expérience inoubliabl­e qui devrait contribuer à resserrer le groupe France… ■

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