Midi Olympique

DES ARTISTES DE LA RENAISSANC­E

ANTONY-MÉTRO - FÉDÉRALE 2 TRÈS MAL EN POINT FIN 2019, LES ANTONIENS VIENNENT D’ALIGNER TROIS SUCCÈS QUI LES ONT SORTIS DE LA ZONE ROUGE. UN MOUVEMENT SPECTACULA­IRE DONT ILS SONT COUTUMIERS.

- Par Guillaume CYPRIEN

Le succès qu’elle a obtenu dimanche dernier contre Pontault-Combault a nourri une dynamique revigorant­e, déjà enclenchée juste avant les congés par cette équipe d’Antony-Métro. En conclusion de l’année 2019, à l’occasion d’un match reporté au 22 décembre, subissant le forfait de sa réserve, devant faire face à un effectif limité à vingtun joueurs, qui avaient conduit eux mêmes les minibus, elle était partie complèteme­nt déplumée chercher un bonus défensif à Dole, chez un qualifiabl­e. En 2020, après ses trois premières sorties, elle est toujours invaincue.

Alors qu’elle côtoyait la formation de Meaux tout au fond de leur groupe, isolée avec elle à une dizaine de points de la zone du maintien, elle vient de s’extraire de la zone de relégation en trois acrobaties d’une une agilité soudaine. Ce club est devenu le grand spécialist­e des retourneme­nts de situation. Deux fois montée en Fédérale 2 après des phases finales « lunaires », comme les décrit Damien Michel, son personnage central, à la fois entraîneur et président, son équipe s’était aussi qualifiée la saison dernière pour la première fois en phases finales de Fédérale 2, de façon tout aussi rocamboles­que et toujours à la surprise générale. Sa remontée actuelle ressemble à ces pirouettes qui sont devenues une manière d’être.

LA RÉSERVE AUSSI !

Alors qu’elle n’avait remporté qu’un seul succès lors de la phase aller, elle brandit une invincibil­ité au départ de la deuxième partie de saison. Et durant cette période où elle a comblé son retard, elle a souffert de l’absence de son entraîneur des avants Mikaele Tuugahala. L’ancien pilier du Racing s’est en effet éloigné des terrains pendants trois semaines pour régler un léger problème de santé. C’est donc sans lui, alors que tout pouvait partir à vrille, que les planètes se sont alignées.

L’homme orchestre Damien Michel a repris du service auprès des avants au pied levé, en incorporan­t l’entraîneur des juniors, Gabriel Oriol, dans le cycle des séances sur les troisquart­s. « Nous avons senti que le club était en danger et tout le monde s’est resserré. Je crois que cette période a été bénéfique pour une prise de conscience », estimait, en début de semaine, Vincent Oriol. « Les vacances nous ont fait du bien, commente Damien Michel. Et l’absence de Mikaela a poussé les joueurs à se prendre en main. Il faut considérer aussi que nous avions mal débuté en raison de nombreux facteurs limitants. La reprise tardive à la fin du mois d’août, les départs de quelques cadres et les blessés : tout s’était malheureus­ement enchaîné pour nous confronter à des difficulté­s sérieuses. Mais cette période est dépassée. »

Cerise sur le gâteau, la réserve, qui montrait elle aussi des signes inquiétant­s de santé fragile, s’est relevée dans le même mouvement. Elle aussi, est invaincue en 2020. ■

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Les joueurs d’Antony 92 célèbrent leur succès contre Ris-Orangis d’un selfie vestiaire : ils sont complèteme­nt revenus dans la course au maintien dans leur poule de Fédérale 2.

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