Midi Olympique

Le Racing comme à la maison

- A. B.

Premier club à avoir remporté le championna­t de France de rugby à XV en 1892, l’histoire retiendra que le Racing 92 est également le premier à inscrire son nom au palmarès du championna­t de France des clubs profession­nels, version rugby à 7. « C’était le rêve de Jacky (Lorenzetti) », a souri un dirigeant ciel et blanc, samedi soir, après la finale. Et le président du club francilien avait mis le paquet. D’abord, il a fait en sorte que cette nouvelle compétitio­n, organisée dans sa salle de spectacle, soit une réussite. Pari relevé. « Si j’avais construit cette salle de spectacle pour le rugby à 7, j’aurai construit exactement cette Arena de la même façon, at-il confié au cours de la journée. Cette salle est faite pour ce

sport. » Plus de 25 000 spectateur­s ont garni les tribunes de Paris La Défense Arena, samedi dernier dans une ambiance plutôt festive. Ensuite, là où de nombreux clubs se sont contentés d’aligner des « seconds couteaux », Lorenzetti a incité son staff technique à aligner une grosse équipe. Autant, il a fallu « googliser » le nom de 80 % des joueurs de cette nouvelle compétitio­n (sans que certains ne puissent être identifiés), autant le Racing 92 avait construit une formation taillée pour le très haut niveau. Du matin au soir, Antoine Gibert et Ben Volavola ont régalé, Juan Imhoff a fait parler sa vitesse, Brice Dulin ses appuis, Olivier Klemenczak sa puissance. Et que dire de Louis Dupichot capable en demi-finale contre le Stade français d’endormir trois adversaire­s sur 2 mètres carrés pour inscrire un essai en solo. Jamais le Racing 92 n’a tremblé au cours de la journée. Le Lou est tombé d’entrée en huitième de finale (26-0). Les Barbarians ont peu résisté en quarts (19-5), le Stade français un peu plus en demie (19-14). Et comme un symbole, en finale, les Racingmen, blazer du club sur les épaules à leur entrée sur la pelouse comme en 2016 à Barcelone pour l’épilogue du Top 14 face à Toulon, ont écrit une nouvelle page de leur (très) longue histoire. Face à de jeunes Palois, la meilleure équipe de la journée a logiquemen­t décroché le premier Graal du Seven français.

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