Midi Olympique

À DOUBLE TRANCHANT

LA ROCHELLE FACE À UN STADE FRANÇAIS QUI JOUE POUR SON MAINTIEN EN TOP 14, LE STADE ROCHELAIS DEVRA POURSUIVRE SA MONTÉE EN PUISSANCE APERÇUE AVANT LES VACANCES.

- Par Paul ARNOULD

Les vacances sont terminées, retour aux affaires. Les Rochelais en ont profité pour recharger les batteries. Ainsi, les amateurs de réseaux sociaux ont pu se languir des aventures de JeanCharle­s Orioli, Jules Plisson, Ihaia West et consorts, chacun dispersé aux quatre coins du monde, en famille ou entre amis, avec un seul et même objectif : bien profiter avant trois rencontres contre le Stade français,Toulon et le Racing, trois chocs d’une grande importance pour le club de Vincent Merling dans sa quête de phases finales.

Cette première trilogie débute par un déplacemen­t chez un surprenant dernier, que personne ne prédisait à telle place en début de saison, le Stade français. Sur le papier, les Rochelais, solidement installés parmi les six meilleures équipes et surfant sur une série de trois victoires dont un dernier déplacemen­t fructueux du côté de Pau, apparaisse­nt comme les logiques favoris. Mais dans ce face-à-face entre « Stade », les joueurs de Jono Gibbes et Ronan O’Gara devront se montrer redoutable­s s’ils veulent repartir de la capitale le sourire aux lèvres. Déjà, le match aller avait été remporté de justesse par les Maritimes, une fin de match manqué offrant pratiqueme­nt le match nul aux Parisiens avant que le fantôme de Jules Plisson, sous son ancien maillot et abandonné par la confiance qui l’habite voilà plus de deux mois, décide du contraire. Depuis, le Stade rochelais est devenu plus fort, s’est trouvé un réel meneur de jeu en la personne du Français, et semble bien armé pour une nouvelle fois s’inviter avec classe et régularité à la table des meilleurs. Et ce n’est ni l’absence de l’impression­nant Grégory Alldritt, ni celle sur blessure du capitaine Romain Sazy, ni encore de la probable fin de saison de Vincent Rattez dont la fracture du péroné avec le XV de France semble avoir mis fin à son histoire avec le Stade, qui empêcheron­t les Rochelais de s’aventurer en terres parisienne­s avec ambition.

La trêve a du bon à qui veut l’entendre. C’est souvent la question qui s’impose lorsque la compétitio­n s’arrête durant plusieurs semaines. Pour les équipes dans le rouge, c’est souvent l’occasion de mettre fin à l’hémorragie, de repartir sur des bases saines et de stopper une spirale négative, infernale comme déprimante. Cependant, pour les formations en forme et fortes d’une série positive - et c’est le cas de La Rochelle - la trêve, les vacances, le repos, appelez cela comme vous voulez, peut être aussi gage de désordre.

LES FORCES EN PRÉSENCE

Pour s’éviter un mauvais scénario, Jono Gibbes, Ronan O’Gara et Greg Patat vont envoyer une équipe on ne peut plus compétitiv­e au stade Jean-Bouin. Romain Sazy et les internatio­naux français ne seront pas les seuls absents samedi soir. Le centre Geoffrey Doumayrou manquera le rendezvous face à son ancien club. Sanctionné d’un carton rouge pour un plaquage dangereux contre Montpellie­r, l’ancien Parisien sera éloigné des terrains durant cinq semaines et ne devrait revenir que le 28 mars, à Brive. Gros coup dur pour les Maritimes, qui pourront néanmoins compter sur les deux autres parisiens Plisson et Sinzelle, ainsi qu’à l’ancien Francilien Marc Andreu. Appelé à Marcoussis dans le groupe de 42 joueurs par Fabien, Arthur Retière a été libéré et sera vraisembla­blement sur le terrain samedi soir. Le XV maritime aura fière allure, sous l’impulsion d’un Uini Atonio revenu en grande forme, tout comme son acolyte Kevin Gourdon, le tout dirigé par le maître à jouer néo-zélandais Kerr-Barlow. Le Stade français est prévenu, ces Rochelais-là ne viennent pas pour rigoler. ■

 ?? Photo Icon Sport ??
Photo Icon Sport

Newspapers in French

Newspapers from France