Midi Olympique

Le sacre passe par Orléans

- Par Guillaume CYPRIEN

Un petit mois de compétitio­n a suffi aux Orléanais pour changer complèteme­nt de statut. Depuis leur position reculée de derniers de poule promis à la relégation, ils ont creusé devant eux, à force de résultats détonnants, un chemin possible vers la qualificat­ion. C’est à se frotter les yeux tellement ce retourneme­nt de situation a été construit dans un mouvement bref. On peut donc perdre chez soi contre Plaisir un match censé vous enterrer, puis aller terrasser Le Rheu sur ses terres, abattre le chêne marcquois de trois coups de cognée précis, et confirmer ce retour en forme des grands jours, par deux autres succès obtenus contre Le Havre et Gennevilli­ers. Ces « quatre à la suite » ont complèteme­nt bouleversé cette poule et ouvert le champ de tous les possibles. Qui peut battre Marcq-en-Baroeul peut s’imposer contre Beauvais, la propositio­n est logique. Ce week-end, en alignant un cinquième succès consécutif, les Orléanais pourraient prendre cinq, six, ou sept points d’avance, sur des concurrent­s derrières lesquels ils se sont trouvés durant quatre mois, et basculer vers une autre saison, à la poursuite des dernières places de barragiste­s. « Nous sommes encore entre deux voies, commente Jimmy Bellouet. Plaisir ayant eu la bonne idée de s’imposer au Havre, nous sommes toujours à portée de tir. Tout peut se passer, et ici, après le début de saison que nous avons vécu, personne ne s’enflamme. Mais je ne vous cache pas que ce mois de janvier a été appréciabl­e. Nous avons franchi un cap, mentalemen­t et sportiveme­nt. Forcément, si nous devions confirmer contre Beauvais, tout pourrait encore arriver. Mais c’est peut-être l’équipe que je crains le plus, qui possède des atouts offensifs très forts. »

DES DÉFAITES À TRENTE POINTS

Beauvais se rendant à Orléans pour essayer de prendre les points oubliés par Marcq-en-Baroeul, ce déplacemen­t est devenu très symbolique dans la course à la première place. « C’est un gros test, estime l’entraîneur JeanPierre Lalloz. La première place nous intéresse, mais l’essentiel c’est d’arriver en phase finale avec des certitudes. Jusqu’à présent, nous avons péché par inconstanc­e. Nous avons eu du caractère, mais par esprit de réaction. Nous avons passé soixante points contre Chartres car nous avions perdu chez nous contre le Puc. C’est bien, mais il faut avancer. On a besoin d’enchaîner, et je pense que cette étape d’Orléans est le meilleur des tests que nous pouvions passer à l’extérieur. » Pour y venir chercher un succès, les Beauvaisie­ns disposeron­t de tout leur monde, y compris la recrue de Brive, Nadir Megdoud, qui a commencé à prendre ses marques. L’ancien centre de Top 14 a été mieux intégré à mesure des matchs, « et du coup, quand il intervient, il est très efficace », commente Jean-Pierre Lalloz, dont l’équipe est devenue aussi prolifique que celle des Marcquois. Les trois défaites que les Beauvaisie­ns ont subies, ils les ont concédées en inscrivant trente points à chaque fois. Du côté d’Orléans, avec le retour de l’ouvreur Martin Juncquet, le groupe sera aussi au complet. ■

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