Midi Olympique

Choc au sommet au bord de l’étang

- Par Olivier GAGNEBIEN

Bien plus qu’un match sous les étoiles, celui-là est un vrai choc entre ambitieux. Avec ce désir de succès enfoncé sous tous les crânes. Pour les deux, l’enjeu est d’importance. Pour les Berrois, un succès leur permettrai­t de prendre leur revanche sur leur fessée de la mi-octobre. De mettre fin à une mauvaise passe de trois revers de rang face aux Audois. Cela les autorisera­it surtout à profiter d’un éventuel revers de Grasse pour retrouver un rang dans le trio de tête. À conserver un oeil dans le rétroviseu­r sur ses deux chasseurs et prendre date pour le futur. S’il veut coller à ses objectifs et boucler sa troisième saison régulière dans le carré de tête, Berre n’a plus le droit au moindre couac lors de ses quatre derniers matchs sur les bords de son étang. Pas question de répéter face à Gruissan son faux pas de septembre face à Grasse. « Cette défaite doit nous servir de leçon, glisse le patron cobiste Jean-Christophe Bouisset, on connaît toute l’importance de ce rendez-vous, il nous faut sortir un match plein, c’est un tournant. Signer un sans-faute à la maison jusqu’à la fin de la saison nous assurerait quasiment un ticket dans les quatre. » La feuille de route passe par Gruissan. Et pour blackboule­r cet adversaire, les retours de suspension de Dubosc et de quelques forces vives à l’instar de Levy, de Garreau ou de son capitaine de touche Molcard ne seront pas de trop.

ÉVITER LES BARRAGES

Car face à lui, Berre-l’Étang va trouver des Audois en pleine confiance après avoir claqué cinq succès de rang et pris trois bonus offensifs en quatre matchs. Gruissan n’a plus perdu depuis deux mois. Il vient de sauter dans le fauteuil de patron, les pieds sur les accoudoirs, pas peu fier de son rideau défensif, l’un des trois plus hermétique­s de Fédérale 2. Cela n’offre pas toutes les garanties, mais cela donne de l’assurance. En creux, Gruissan aimerait répéter son résultat du mois d’avril à Berre. « L’appétit vient en mangeant, mais ce serait un exploit, assure son technicien Thomas Clavières, prendre déjà un bonus défensif serait un bon résultat. » « On y va pour gagner, enchaîne son président Jean-Pierre Grand, mais on a des forfaits, notre talonneur Jean-Baptiste Monneret est suspendu et Berre à craindre. On y est attendu, ça je le sais. »

À sept matchs de la fin, un succès ne préjugerai­t en rien du futur, mais avec un écart de +7, voire grimpé à +10 sur Grasse, cela lui donnerait (avant les chocs des 15 et 22 mars à Mateille face à Grasse puis La Seyne), une petite marge de manoeuvre et l’autorisera­it à croire à l’un des deux premiers rangs. « On prend chaque match à bras-le-corps. En début de saison, on voulait boucler dans les six, maintenant on veut éviter les barrages, mais l’on vit avant tout le moment présent », tempère JeanPierre Grand. « Un succès nous mettrait en ballottage favorable, boucle Thomas Clavières, mais ce match n’est pas un premier tournant… Le premier, c’était il y a huit jours, à la maison, en match en retard, avec ce succès décroché face à Leucate et le bonus offensif comme cerise sur le gâteau ». Aujourd’hui, il y a juste un piège à éviter. ■

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