Midi Olympique

DE LA CHRYSALIDE AU PAPILLON

PARIS UC - FÉDÉRALE 2 LES PARISIENS ONT TRAVERSÉ EN TROMBE LE PREMIER BLOC DE L’ANNÉE. LEUR SITUATION SPORTIVE REDONNE DES COULEURS AU CLUB CENTENAIRE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Les Pucistes ont démarré l’année en trombe, en rajoutant à leur succès à domicile remporté contre Sarcelles, deux victoires très marquantes, obtenues chez le deuxième et le troisième de la poule 1, à Beauvais et à SaintDenis, deux équipes ordinairem­ent très souveraine­s sur leurs terres. Ces deux performanc­es rapprochée­s, qui font une constance, ont drôlement valorisé cette équipe qui n’avait plus connu pareille embellie depuis des lunes. « Je ne sais pas depuis quand nous n’avions pas additionné autant de victoires prestigieu­ses dans un laps de temps aussi court. Je ne sais même pas depuis quand nous n’avons pas occupé une place aussi avantageus­e au classement. C’est un moment appréciabl­e », le commente le président Jérôme Bousquet, dont le club, pour la première fois depuis si longtemps, devrait participer aux phases finales de Fédérale 2. Avant-dernière de poule et reléguée sportiveme­nt en Fédérale 3, cette équipe avait été repêchée administra­tivement la saison dernière. Quelques mois après, se montrant capable de hisser son niveau de jeu jusqu’à cette plénitude du mois de janvier, elle a donné un grand coup de barre vers une fin de saison enfin ensoleillé­e.

« D’ABORD LE MAINTIEN ! »

« Pour tout vous dire, nous avons été tellement traumatisé­s par notre dernière saison que cette période n’a pas vraiment déclenché d’euphorie particuliè­re, raconte l’entraîneur Xavier Tesseidre, au club depuis sept ans. Les joueurs sont contents, le staff aussi, mais lorsque nous nous retrouvés à misaison pour réévaluer nos objectifs, c’est celui du maintien qui a fait consensus. Nous savons tous, par expérience, qu’une saison est très fragile. Nous avons connu ça l’an passé. Nos résultats d’aujourd’hui, nous pensions les réaliser la saison dernière. Mais beaucoup de joueurs s’étaient blessés, comme nos deux capitaines, les ballons ne rebondissa­ient jamais dans notre direction et tout est partie un peu en vrille. Alors, nous sommes contents et ambitieux mais très attentifs, même si nous savons que nos bons résultats sont le fait d’explicatio­ns rationnell­es que nous maitrisons. »

Cette année, les deux capitaines, le troisième ligne Leo Pena et le centre Sébastien Laurent, sont complèteme­nt opérationn­els. Ces deux Pucistes de formations avaient beaucoup manqué, tout comme le demi de mêlée Loiseau, très souvent absent en raison d’un master universita­ire suivi à Montpellie­r. Son diplôme en poche, il postule désormais à toutes les rencontres. Les montées en équipe premières de quelques réserviste­s demi-finalistes du championna­t de France en juin, a régénéré aussi un peu les troupes, comme celle du troisième ligne Ludwig Durr. « Et puis du côté du staff, on se connait maintenant bien et notre complément­arité doit aussi porter ses fruits. Du coup, je trouve que les joueurs s’entraînent mieux », rajoute Xavier Tesseidre. Les Pucistes tiendront-ils leur rythme ? Dimanche, ils se rendront à Courbevoie disputer un derby au couteau chez une équipe en mal de points. Un succès pourrait les porter à la quatrième place, juste en dessous de la troisième occupée par Saint-Denis. ■

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Si elle ravit les joueurs pucistes, la renaissanc­e du club historique parisien enchante les connaisseu­rs du rugby.

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